Guantanamo, relations internationales, tutelle américaine, terrorisme, imperialisme américain, Amnesty International
Le 25 mai 2005, Irène Khan, secrétaire générale d'Amnesty International décrit la base de Guantanamo comme « le goulag de notre époque ». Cette comparaison est assez révélatrice de l'ampleur de la gravité des actes commis dans le centre de détention de la base de Guantanamo. Pourtant, cette base militaire américaine n'a pas toujours été ce lieu de torture dénoncé par les médias et les organisations internationales telles qu'Amnesty International.
[...] Ces commissions militaires sont soigneusement justifiées par l'administration Bush : il s'agit de juger non pas des crimes de droit commun, mais des crimes de guerre, d'éviter toute fuite d'informations Le caractère exceptionnel de la situation après les attentats du 11/09 et la peur qui s'en dégage justifie toutes ces décisions exceptionnelles. L'armée américaine arrête à tout va dans les pays quelle considère comme dangereux : Afghanistan, Iran, Corée du Nord . Les prisonniers ainsi arrêtés deviennent alors des prisonniers fantômes qui sont enfermés dans de nombreuses prisons hors du territoire américain afin de pouvoir être interrogés de manière peu éthique. De plus personne n'est au courant de leur arrestation. [...]
[...] Cette nouvelle constitution est à l'origine de la base navale de Guantanamo, car elle contient l'amendement Platt. Cet amendement, du nom du sénateur américain Hitchcock Platt, affirme la tutelle de Cuba par le gouvernement des États-Unis. En effet, cet amendement comprend le droit d'intervention à Cuba afin de préserver l'indépendance et de garantir la vie et la propriété des Américains À ce droit d'ingérence s'ajoutent l'octroi aux États-Unis de la base navale de Guantanamo ainsi que le retrait conditionné des troupes américaines de l'île. [...]
[...] La population passe de 2300 personnes à 7000 entre janvier 2002 et 2010. Le camp est de mieux en mieux desservi : entre 2002 et 2004 on ne pouvait atteindre Guantánamo qu'en transport militaire depuis Jacksonville dans le nord de la Floride, depuis sont crées deux petites compagnies aériennes Lynx Air et Air Sunshine qui desservent Guantánamo. Le Camp 7 était une installation secrète gardée par la Task Force Platinum et révélée au grand public en 2008. Elle comptait au moins seize détenus supposés d'importance, dont Khalid Sheik Mohammed (baptisé le cerveau, Al-Mokh par Ben Laden), mais aussi Abou Zoubaydah, qui bien que non-membre d'Al Qaida avait été pris pour le no 3 de l'organisation par la CIA Légalisation de la torture à Guantánamo Le problème est que les États-Unis vont agir afin d'asseoir leur hégémonie universelle en s'octroyant le monopole de la violence légitime. [...]
[...] Le ministre de la Justice des États-Unis finit par opter pour que le territoire fasse partie de la juridiction territoriale maritime spéciale des États-Unis Le Cubain est ensuite inculpé de meurtre à Miami. Après cet épisode, la base de Guantanamo ne joue plus qu'un rôle secondaire jusqu'à la fin de la Guerre froide. II. Un instrument de la guerre contre le terrorisme Avec la période dite de détente dans les années 70 et 80, Guantánamo n'est plus au centre des préoccupations américaines et soviétiques et on oublie peu à peu la crise des années 60. Après 1991, la base de Guantánamo tombe quelque peu dans l'oubli au niveau international. [...]
[...] La base acquiert alors une autre perspective : celle d'un centre de détention pour les prisonniers gênants de cette nouvelle bataille. Située en dehors du territoire étatsunien et grâce aux manipulations de l'administration Bush elle devient le lieu de toutes les dérives législatives (tortures ) et la face cachée de l'impérialisme étatsunien. Mais la vérité ne tardera pas à éclater et dès le début du XXIe siècle le rôle de Gitmo et ses activités sont remis en cause au niveau international. [...]
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