Durant toute la période de la Guerre froide, la gestion des crises s'est traduite pour Washington, par un dialogue exclusif avec Moscou afin d'éviter que la tension ne dégénère en une escalade nucléaire. Chaque crise internationale a nécessité de la part de la Maison Blanche une relation particulière avec l'Union soviétique, seule puissance capable de défier les États-Unis. Il est rapidement apparu qu'un règlement à chaud de la crise pouvait être considérablement facilité si une certaine forme de stabilité stratégique, fondée sur le contrôle négocié sur les arsenaux nucléaires respectifs, préexistait entre les deux superpuissances partenaires adversaires.
Cet impératif, intimement lié à la gestion des crises, a donné naissance à une pratique originale des relations entre États opposés, centrée autour de la notion d'"arms control", notion qui se caractérise par son double aspect normatif et préventif (accords SARLT I et II. Traité ABM, accords START, etc.). À ce titre, l'arms control est une branche maîtresse de la gestion de crise.
Un autre aspect de la gestion des crises est cependant constamment resté en filigrane dans l'esprit des responsables américains. Pour la première puissance mondiale, la crise peut être aussi une opportunité à saisir pour accroître son influence. La notion de la crise n'est-elle pas, comme le suggèrent les idéogrammes chinois qui servent à la transcrire, à la fois un danger, mais aussi une opportunité ?
[...] Un autre aspect de la gestion des crises est cependant constamment resté en filigrane dans l'esprit des responsables américaines. Pour la première puissance mondiale, la crise peut être aussi une opportunité à saisir pour accroître son influence. La notion de la crise n'est-elle pas, comme le suggèrent les idéogrammes chinois qui servent à la transcrit, à la fois un danger mais aussi une opportunité ? Dans la nouvelle phase des relations internationales ouvertes par l'effondrement du bloc soviétique, cet autre aspect du crisis management, qui participe d'un principe beaucoup plus offensif que la maîtrise des armements,deviendra très certainement prépondérant. [...]
[...] En mars 1983, le président Reagan déclara sans équivoque que la politique menée par les autorités de Saint- Georges représentait une menace pour la sécurité des États-Unis. L'assassinat de Bishop accusé par une partie de ses alliés politiques de mener, depuis l'admonestation du président américain, une politique de rapprochement avec la Maison Blanche précipitera les événements. L'administration Reagan géra alors la crise dans un sens favorable à ses intérêts. L'intervention américaine fut conduite en prenant soin d'y associer, même symboliquement, d'autres États de la région. Cette participation a été fondamentale, comme elle le sera, à une autre échelle, lors de Désert Storm. [...]
[...] Comme avaient été tirées les leçons de la crise de la Grenade en ce qui concerne l'organisation du commandement. Just Cause préfigure en cela Désert Storm. Une attention toute particulière a été accordée à la mise en place, le 9 avril 1988, d'une structure de commandement unique, JTF Panama (Joint Task Force Panama), placée sous l'autorité du général commandant les forces terrestres du Southern Command. JTF Panama est l'organisation qui, pendant plus de vingt mois, a suivi la crise d'un point de vue militaire, organisé une série de manœuvres et préparé les opérations militaires qui, une fois décidées, ont été exécutées avec le plus grand succès. [...]
[...] Placé sous l'autorité du vice-président, il réunit le secrétaire d'État, celui de la défense, les hauts responsables du conseil national de sécurité. Le directeur de la CIA et le président du JCS.son rôle est de gérer la crise au niveau le plus élevé et de préparer la décision du président qui abrite, le cas échéant, entre les deux positions des uns et des autres.le département d'État anime, par l'intrermediare d'un de ces hauts responsables, un ensemble de groupes de réflexion (Inter-agency group- IG) géographiquement spécialisé et chargé d'imaginer des situations de crise et la façon dont les Etats-Unis pourraient y répondre. [...]
[...] Le 2 novembre, le département de la défense annoncera la fin des hostilités; à la mi-décembre, la totalité des forces américaines aura quitté l'île. Douze bâtiments de l'US Navy participèrent à l'opération dont un porte- avions et un porte-hélicoptères. Sur un plan strictement militaire, outre 18 hommes tués et 116 blessés, on notera un défaut dans l'organisation du commandement avec le chevauchement de responsabilités se traduisant par un manque de coordination flagrant entre les unités de l'armée de terre et la marine. [...]
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