La diplomatie française sous la Ve République est un sujet d'étude complexe, oscillant sans cesse entre rupture et continuité. En 1958, de Gaulle arrive au pouvoir. De quoi hérite-t-il ? Un pays enclavé entre "deux ogres titanesques détenteurs de l'apocalypse nucléaire " (Desproges), cherchant, de manière dissimulée ou non, à englober le plus de pays possibles dans leurs orbites ; une France à l'armée vieillissante comparée au nouvel arsenal nucléaire ; une Europe en pleine construction avec la jeune CECA ; et un empire colonial en pleine désagrégation.
Face à cette situation, que va-t-il faire ? Que vont faire ses successeurs, de cet héritage, et de l'héritage qu'il va lui-même laisser ? Quelle sera la politique étrangère de la France ? Au final, quelles sont les orientations prises, par la diplomatie française sous la Ve République ?
En 1958, une dizaine d'années après la fin du conflit avec l'Allemagne nazie, la France est hantée par la peur du "déclin ", et souhaite conserver sa "grandeur ", ou plutôt la retrouver. C'est l'un des piliers de la politique gaulliste, que l'on retrouvera chez tous ses successeurs. Signalons que le seul Président qui a reconnu que cette grandeur était perdue fut Giscard, qui a utilisé le terme de "puissance moyenne ", ce qui a légèrement érodé sa cote de popularité auprès des masses hexagonales.
[...] Il ira jusqu'à transmettre à Reagan des noms figurant sur la "ligne liste comprenant les noms des plus importants espions soviétiques en Occident, remis aux services secrets par un agent double oeuvrant au KGB, Gregoriev (Affaire Farewell, voir le film du même nom). Pour autant, les relations franco-américaines restent tendues (querelle des euromissiles en 83, IDS et GATT en 85) jusqu'à l'arrivée au pouvoir de George Bush en 1988. Ce réchauffement est scellé par la participation de la France à la coalition américaine lors de la guerre du Golfe en 1991. [...]
[...] L'image la plus célèbre reste celle des deux Chefs d'État main dans la main lors de la commémoration de Verdun. Cependant, des divergences apparaissent, notamment après la chute du Mur de Berlin, lorsque Mitterrand apporte son soutien à la RDA. -Le couple Chirac-Schröder est quant à lui entaché par le refus de la France de ratifier le Traité de Constitution européenne en 2005. Israël Dans un premier temps, la France, comme la majorité du monde occidental, apporte son soutien à la création d'un État hébreu, suite aux horreurs de la Soha. [...]
[...] On observe, au travers des époques, un consensus de tous les Presidents sur la quête nucléaire. Comme on l'a observé, le Président De Gaulle est favorable au nucléaire, et son grand détracteur de l'époque, François Mitterrand, le condamne sévèrement, avant d'en faire l'apologie une fois au pouvoir. En retour, le chef de l'opposition de l'époque, Jacques Chirac, réprouve vertement la politique nucléaire, avant de, dès son arrivée à l'Élysée, décider de relancer les essais nucléaires (1995, anniversaire d'Hiroshima). Ce geste n'est d'ailleurs pas destiné à tester la bombe en elle-même (depuis le temps, tout le monde sait qu'elle est parfaitement opérationnelle), mais à montrer aux autres nations que la France dispose encore de cette arme et n'hésitera pas à s'en servir. [...]
[...] C'est l'un des piliers de la politique gaulliste, que l'on retrouvera chez tous ses successeurs. Signalons que le seul Président qui a reconnu que cette grandeur était perdue fut Giscard, qui a utilisé le terme de "puissance moyenne ce qui a légèrement érodé sa cote de popularité auprès des masses hexagonales. La crédibilité militaire En effet, la France a subi un sérieux revers en 1940, vaincue en un mois par l'armée allemande, entraînant sa capitulation et sa soumission à l'occupant nazi. [...]
[...] Se présentant comme le garant de l'indépendance hexagonale, il n'hésite pas à se placer directement contre les États-Unis à plusieurs reprises. Tout d'abord, son souhait de doter la France de l'arme nucléaire est très mal perçu par les Américains, qui tolèrent mal la prolifération d'un atout qui était exclusivement le leur en 1945, et dont l'Union Soviétique s'était dotée dès 1949. Ensuite, De Gaulle n'hésite pas à condamner la guerre menée au Viet Nam par Johnson puis Nixon sur la scène internationale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture