Cet effondrement du communisme qui a entraîné la fin de la guerre froide provoque une réelle surprise : personne n'aurait pu penser que cette chute se produirait de cette façon. Différentes théories ont été élaborées pour l'expliquer. Certaines ont souligné l'importance de l'aspect contextuel tandis que d'autres ont insisté sur le rôle fondamental de Gorbatchev
[...] A partir de 1985, il a développé une stratégie extrêmement ambitieuse, il a voulu réformer la société, repenser les relations internationales. Or en agissant ainsi, sa politique lui a échappé (cf Jacques Levesque). Pierre Hassner confirme cette théorie. Selon lui, Gorbatchev a réformé le système de l'intérieur et de l'extérieur. Cependant, en mettant en oeuvre la glasnost, il a voulu s'ouvrir aux intellectuels et se concilier l'Occident. Il a fait assaut de complaisance en matière de négociation sur le désarmement. Il fallait montrer que l'U. R. [...]
[...] La libéralisation intellectuelle permet aux médias de s'exprimer et les Soviétiques découvrent peu à peu les "pages blanches" de leur histoire. - La montée des nationalismes. Il s'agit de la résurgence d'un trait politique que les communistes ont essayé d'occulter depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les Etats Baltes sont les premiers à souhaiter l'autonomie. - L'autodestruction du régime soviétique. On assiste à une véritable crise morale (John Clark). Le régime ne peut plus se légitimer par son passé. [...]
[...] Ainsi, en 1991, sa principale lutte était contre ceux qui voulaient la décomposition de l'U.R.S.S. et contre ceux qui souhaitaient le rétablissement d'un Etat unitaire supercentralisé. Dans un entretien accordé au Figaro, le 30 septembre 1997, il déclare que " l'Ouest fait fausse route en se donnant pour le vainqueur de la guerre froide. Il se trompe aussi en croyant qu'il pourra occidentaliser la terre entière. Les communistes avaient voulu imposer un modèle planétaire. Nous avons vécu de cette utopie. Si les Occidentaux n'ont rien compris . [...]
[...] Je les plains. " Il pense que l'Histoire se rappellera de lui comme quelqu'un de juste qui a voulu libérer son peuple. Pourtant, s'il a suscité une véritable "gorbymania" en Occident, son propre pays n'a qu'indifférence pour lui. Ainsi, Gorbatchev apparaît essentiellement comme l'homme d'une impossible réforme. [...]
[...] était en train de changer. Pour Hassner, Gorbatchev voulait faire ce que Dubcek n'avait pu réussir en Tchécoslovaquie en 1968 : réconcilier le parti avec le peuple, promouvoir un communisme qui aurait admis une part de marché et un Etat de droit mais il s'est lancé dans cette affaire inconsidérément : il a déchaîné des forces qu'il n'a pu maîtriser. Et a tué l'Union soviétique. En voulant guérir le régime, il a précipité sa fin. Gorbatchev était d'une parfaite bonne foi pour réformer ce système mais il n'avait pas mesuré l'impopularité du communisme dans les pays de l'Est ni la force du natonalisme et l'aspiration à l'indépendance dans les Républiques soviétiques. [...]
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