Golfe arabo-persique, régime iranien autoritaire, monarchies constitutionnelles arabes, revendications des minorités chiites, lutte contre Al-Qaïda, carrefour de civilisations, Émirats Arabes Unis, Qatar, Bahreïn, Koweït, Irak, Iran, Arabie Saoudite, troisième guerre du Golfe
Le Golfe arabo-persique est une zone névralgique de la sécurité internationale depuis la fin des années 1980, en raison des enjeux pétroliers et de la montée en puissance de certains États. Cette conflictualité est liée à plusieurs raisons. D'abord, la région se caractérise par la diversité des systèmes politiques : régime iranien autoritaire, monarchies constitutionnelles arabes, etc. De nombreuses grandes puissances étrangères y sont présentes aussi, avec surtout les bases américaines, mais aussi des Chinois, des Indiens, des Français… De nombreuses tensions sont liées au problème des frontières : un certain nombre de tracés ne sont pas clairs ou sont contestés sur place (petites îles dans le détroit d'Ormuz…).
[...] Les équilibres régionaux évoluent, et depuis 2001, on assiste en fait à une nouvelle situation dans les relations internationales. En effet, si les États-Unis ont remplacé les Britanniques en tant que grande puissance extérieure dominante, et s'ils ont cherché à développer le grand Moyen- Orient (influencer l'évolution des régimes politiques ; ils ont favorisé des élections ce projet a été un échec et les différents États de la région tendent plutôt à s'éloigner des positions américaines. Le Qatar en particulier, qui s'est doté d'un corps diplomatique conséquent, a une politique extérieure assez active et indépendante de la position officielle des Grands dans la région, notamment l'Arabie Saoudite. [...]
[...] Dans les pays arabes, la situation est différente, mais globalement ces populations sont très surveillées (un chiite ne peut pas être officier aux Émirats Arabes Unis). On pense que ces minorités sont armées et sont approvisionnées en drogue par les Iraniens. En 2004, le roi Abdallah de Jordanie évoque un arc chiite susceptible de se soulever collectivement en cas de guerre contre l'Iran. Mais cette doctrine géopolitique est aussi un moyen de propagande utilisé par les faucons américains en guerre contre l'« axe du Mal La situation est plus complexe, car les chiites de ces pays sont arabes et non perses comme les chiites iraniens ; il n'existe donc pas forcément de solidarité naturelle. [...]
[...] Lorsque la guerre a été terminée, cette organisation s'est plutôt tournée vers les questions économiques. Depuis quelques années, les mécanismes de sécurité reviennent cependant comme une priorité : renouvellements d'accords en 1994 et 1997 soulignant leur importance, et plus récemment discussions approfondies sur leur renforcement. Il s'agirait par exemple de créer des brigades communes, mais ce projet est en échec notamment parce que la possession d'une armée est une des prérogatives défendues par les monarques nationaux. Mais face à la menace terroriste, on envisage toujours en théorie de mettre en commun des moyens. [...]
[...] Le Golfe arabo-persique, entre mondialisation et profondes interrogations identitaires Géopolitique du Golfe arabo-persique Le Golfe arabo-persique est une zone névralgique de la sécurité internationale depuis la fin des années 1980, en raison des enjeux pétroliers et de la montée en puissance de certains États. Cette conflictualité est liée à plusieurs raisons. D'abord, la région se caractérise par la diversité des systèmes politiques : régime iranien autoritaire, monarchies constitutionnelles arabes, etc. De nombreuses grandes puissances étrangères y sont présentes aussi, avec surtout les bases américaines, mais aussi des Chinois, des Indiens, des Français De nombreuses tensions sont liées au problème des frontières : un certain nombre de tracés ne sont pas clairs ou sont contestés sur place (petites îles dans le détroit d'Ormuz On a enfin la présence de populations étrangères très nombreuses nous sommes dans un pôle secondaire de la mondialisation ( de la population des Émirats Arabes Unis est d'origine étrangère). [...]
[...] Le Golfe est ainsi un maillon dans la stratégie de défense américaine. Leur plus grande base est le QG de la Vème flotte américaine à Manama (Bahreïn). Autre exemple : une base américaine à Doha avec 10.000 soldats. Une base militaire canadienne est installée dans le désert près de Dubaï ; elle sert à entraîner les soldats avant leur départ vers l'Afghanistan. La base française est située près d'Abu Dhabi ; elle possède un quai dans le port de la ville. [...]
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