Il s'agit d'évaluer à travers le cas des Balkans les efforts de la communauté internationale dans son ensemble pour parvenir à un règlement des conflits. Il semble en outre que cette gestion ait aboutit à une évolution du concept juridique des opérations de gestion des crises, et de celles qui furent menées dans les Balkans certains enseignements peuvent être tirés
[...] Cette opération qui prit fin le 20 septembre permit un véritable retournement militaire (les armées croates et bosniaques avaient repris quelques 20% du territoire bosniaque), ainsi que la reprise des négociations pour les accords de Dayton. l'OTAN en Serbie (actions aériennes du printemps 1999). Enfin, la communauté internationale peut, à l'issue d'un conflit, chercher à créer les conditions à l'établissement d'une paix stable et durable. Ainsi, outre les aides économiques, la reconnaissance diplomatique, la levée des mesures de sanction, ou l'invitation à devenir membre d'une organisation internationale, des mesures de consolidation de la paix peuvent être prises. La Sfor en Bosnie-Herzégovine et la Kfor au Kosovo remplissent aussi une mission de consolidation de la paix. [...]
[...] En témoigne la décision de confier à l'Eurocorps le commandement de la Kfor dès la seconde moitié de l'année 2000. C. Une politique plus cohérente de gestion des crises et un règlement global de ces dernières permettrait peut-être d'éviter d'autres conflits dans la région La présence internationale massive en Macédoine et en Albanie, à la fois politique, économique et militaire, s'est jusqu'à présent révélée incapable de stabiliser véritablement la situation. Bien sûr, elle permit jusqu'ici d'éviter la guerre, mais les problèmes d'ordre politique n'ont nullement été résolus. [...]
[...] De ces critiques, l'ONU reste le bouc émissaire. D'où une certaine redéfinition des rôles : en effet, les échecs des opérations menées dans certains pays des Balkans favorisèrent une évolution de la gestion des crises. L'exemple du Kosovo montre, s'il en était besoin, à quel point la trop grande complexité d'un mécanisme international entrave son efficacité : en effet, au volet militaire de la Kfor répond le volet civil de la Minuk, mais elle-même s'appuie sur quatre piliers : l'UE, chargée de la reconstruction ; l'OSCE, chargée des institutions ; le MCR, chargé du retour des réfugiés ; et la Minuk, chargée de l'administration civile. [...]
[...] Il semble en outre que cette gestion ait aboutit à une évolution du concept juridique des opérations de gestion des crises, et de celles qui furent menées dans les Balkans certains enseignements peuvent être tirés. I. Les efforts de la communauté internationale pour mettre fin aux crises dans les Balkans La communauté internationale peut développer trois types d'actions pour tenter de mettre fin à une crise, et une série d'actions visant à créer les conditions d'une paix durable. Le préalable à toute intervention est une tentative de règlement pacifique des différends. [...]
[...] La gestion des crises dans les Balkans Introduction La gestion des crises semble être devenu un élément structurant des relations internationales. La vie internationale paraît en effet s'articuler autour des crises et des réactions de la communauté internationale à celles-ci. Tel est ce qu'illustre le cas des Balkans, qui traduisent au fur et à mesure des conflits une certaine évolution du droit international public dans les limites nouvelles que la communauté internationale s'autorise à apporter à la souveraineté des Etats. [...]
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