"Sur le bord des périphériques, en plein centre-ville, de grands panneaux publicitaires clament "Mir Vam". On peut le traduire par "Paix à vous". Le slogan est presque biblique.".
Voici comment la révolution orange et les partisans de Iouchtchenko résument une situation beaucoup moins paisible qu'ils le prétendent.
Le gouvernement actuel ukrainien souhaite, et c'est de notoriété publique, adhérer à l'Europe. Afin de s'affranchir de son voisin et "protecteur" russe. Afin de bénéficier de tous les avantages économiques, sociaux et politiques que la "Grande dame bleue" peut offrir à ce pays.
Depuis quelques années on assiste à l'émancipation d'une population ukrainienne qui se voudrait maintenant libre de toute emprise soviétique. En Ukraine on n'a plus peur désormais. L'ère stalinienne, les famines organisées et les déportations massives qui ont fait des millions de morts ont laissé la place à une conscience collective qui s'ouvre vers l'extérieure et qui n'a pas de regret ni de honte vis-à-vis du voisin russe de regarder et de rêver d'Europe (...)
[...] Ils reprochent en effet, à l'Ukraine, que son discours proeuropéen ne soit pas suivi de faits (manque de réformes politiques et économiques). Mais les Ukrainiens clament leur victimisation due à l'indécision de l'UE et estiment que ces réformes ne pourront être réellement mises en œuvre que lorsque l'adhésion sera garantie Les nouveaux Etats membres soutiennent la candidature de l'Ukraine à l'UE Les Etats Baltes, la Pologne, la Roumanie jouent un rôle d'interface entre l'Union et l'Ukraine. La Pologne entend se faire l'avocat de ses voisins orientaux, et souhaite établir une meilleure entente. [...]
[...] Abandonner l'Ukraine à l'Europe signifierait une perte d'influence pour la Russie et induirait pour l'Union Européenne de fortes tensions économiques et politiques (représailles), alors quel sera le premier géant à initier une politique de La question géopolitique se pose avec plus d'acuité pour ce pays stratégique, car si la volonté populaire tendrait vers une orientation européenne, les Sources Internet : - Wikipedia - Le Monde diplomatique - La Mission Economique de l'Ukraine - La documentation française - Cerium - Le site de Centre Europe - Le site de France Ukraine - Le site officiel de la Roumanie - Le site diplo web Revues - L'Ukraine aux limites de l'Europe François Gouyon Hérodote, numéro 118 2005. [...]
[...] En effet, le droit de passage (chaque année plus de 150000 dollar de taxe sur les navires russes, en cas de partage du détroit, se serait un désastre économique pour l'Ukraine mais surtout pour le port de Kertch et la Crimée) et les gisements de pétrole et de gaz de la mer sont une source économique et un point géostratégique important pour la Russie. En devenant Européen, le pétrole de l'Ukraine et cette mer seraient européens. Cela réduirait l'influence et l'emprise énergétique russe sur l'UE qui leur permet de faire pression et d'influer les décisions de l'Europe. - La Crimée La Crimée est une région bien à part. Officiellement république autonome, elle est pourtant ukrainienne. Elle abrite même une de ses plus grandes villes et son principal port Sébastopol. [...]
[...] En réalité, les enjeux étaient plus d'ordre économique, stratégique et politique. En effet dans ce détroit la seule façon de rejoindre la mer d'Azov est de passer du coté ukrainien où la profondeur de l'eau permet la navigation y compris pour rejoindre le coté Russe de la mer d'Azov. Cela pose directement un problème à la Russie qui ne contrôle pas cet accès. Pour la Russie, ce trafic important, plus de 9000 navires passent par ce canal, et cette dépendance vis-à-vis des Ukrainiens est très génante et c'est la raison pour laquelle elle veut à tout prix conserver son influence sur ce pays et les regions stratégiques environnantes. [...]
[...] Mais le rapprochement avec l'OTAN vient s'inscrire dans un dessein plus large de politique extérieure : l'adhésion à l'Union Européenne, et l'Ukraine a trouvé dans l'OTAN une véritable porte d'accès Porte principale d'accès à l'Union Européenne Dans les années 90, l'Union Européenne a défini clairement sa politique à l'égard des pays d'Europe centrale et orientale et à l'égard de la Russie, mais elle a cependant été relativement absente de la zone grise que représentent l'Ukraine, la Moldavie et la Biélorussie, trois pays tournés vers la Russie pour des raisons historiques et économiques, mais dont les deux premiers souhaitent rejoindre l'UE. L'Ukraine, le plus vaste et le plus peuplé des trois, dispose d'un potentiel économique très important. Si l'OTAN a promis un jour d'intégrer l'Ukraine en son sein, l'UE n'est pas encore prête à lui faire une telle promesse. Les 27 pays membres de l'UE dont 21 sont également membres à l'OTAN sont partagés sur la possibilité d'une intégration de ce pays dans le bloc européen. [...]
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