Jusqu'au XVIe siècle, le Liban, privé d'une entité politique, reste une région de la Syrie, soumise à toutes les dominations qui s'étendent sur ce pays, à savoir les invasions assyriennes, perse, macédonienne, romaine, arabe, franque, mongoles et touraniennes.
Faisant partie de la Syrie araméenne et romaine, et ensuite, de la Syrie byzantine, le Liban ne perd pas pour autant sa spécificité. Si ce n'est pas encore un pays, c'est déjà une terre d'asile où se réfugient tous ceux qui luttent contre l'autorité centrale ou religieuse (...)
[...] Enfin, une crise provoquée par l'implantation de rampes de lancement de missiles syriens dans la plaine de la Bekaa qui conduira à l'invasion israélienne de 1982. Les états Occidentaux vont alors déléguer la gestion de la crise à Israël. Deux présidents phalangistes successifs vont accoucher de cette union, Bachir Gemayel puis son frère, Amine Gemayel. Cette nouvelle gestion de la crise provoquera des massacres chrétiens, à Chouf. En novembre 1983 et Mars 1984, vont avoir lieu les conférences de Genève, de Lausanne et l'accord tripartite de damas en décembre 1985. [...]
[...] Bref, le plan est de balkaniser la région. Ces propos ont été vérifiés par les paroles de Soleiman Frangié, ex président e la République Libanaise entre 1975 et 1976, et par le prince Hassan, frère du roi Hussein de Jordanie, qui écrivait en 1982 dans le Times : La perspective d'un éclatement de la Grande Syrie entre druzes, maronites et fondamentalistes chiites et sunnites coïncide avec le développement du Grand Israël. Tout cela implique une aggravation de la souffrance des palestiniens dépossédés dont le respect des droits est inaliénable et crucial pour la paix durable. [...]
[...] Une déclaration du conseil de sécurité de l'ONU appuie cette démarche. Mais ces accords qui paraissent être une solution pour résoudre la crise Libanaise cachent des côtés pervers qui peuvent tout simplement amener à la désintégration du liban. Ces accords visent à diviser le pouvoir exécutif entre le président de la république et le premier ministre, mais cela renforce les clivages communautaires dans l'exercice même du pouvoir. Mais si les députés libanais ne signaient pas ces accords, les troupes Syrienne restaient sur le territoire. [...]
[...] Le nationalisme va se populariser au XXème siècle et donnera naissance dans les années 50 au baathisme, au nassérisme, au Mouvement des nationalistes arabes par exemple. Mais aujourd'hui, la pensée de la Nahda est morte, car elle s'est trop radicalisée, et divisée. Un soupir pour le passé On avait surnommé le Liban "La Suisse du Proche-Orient". Joyau de la Méditerranée orientale, le Liban était un pays d'une séduction spectaculaire. Sa population cosmopolite est la plus fortunée de la région arabe. Les Libanais sont des hommes d'affaires habiles et si souples que pendant des années leur pays fut l'intermédiaire conciliateur au milieu des agitations du Proche-Orient. [...]
[...] Les Etats-Unis, eux, penchent pour le général Michel Aoun, qui avait remplacé en 1984 le général Ibrahim Tannous. Mais le parlement libanais n'arrive pas à se mettre d'accord sur un nouveau président, et le 22 septembre, c'est l'échéance du mandat d'Amine Gemayel, celui-ci va essayer de prolonger son mandat auprès de la Syrie. Mais la nuit du 22 au 23 septembre, il nomme un gouvernement de cinq ministres militaires (deux chrétiens et trois musulmans) sous la direction du général Aoun. [...]
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