La récente collision entre deux sous-marins nucléaires, l'un français, l'autre britannique, à cause d'un manque de coopération et d'information entre ces deux Etats, et leurs états-majors, laisse songeur quant à la capacité de l'Europe, aujourd'hui, à coordonner et mutualiser ses forces en cas de nécessité (...)
[...] En effet, comme le souligne Sylvain Kahn, lʼEurope doit beaucoup aux Etats-Unis et à leur soutien pendant toute la durée e la Guerre Froide. Il écrit dans Géopolitique de lʼUnion Européenne qui lʼEurope aurait eu du mal à résister à la pression soviétique sans un fort appui des Etats-Unis. Ainsi, bien au delà des contentieux entre le Général De Gaulle et les Américains, lʼEurope apparaît comme ayant été placée sous la tutelle des Américains, ce qui, bien sûr, nʼa rien fait pour aider au développement dʼune Europe de la défense puisque bon nombre de pays se trouvaient déjà réunis au sen de lʼOrganisation du Traité de lʼAtlantique Nord (OTAN) pour sʼopposer au rideau de fer imposé par Moscou et dénoncé en 1946 par Churchill. [...]
[...] Aujourdʼhui, il semble évidemment peu probable quʼun Etat décide dʼattaquer lʼEurope de front. Une telle menace nʼest pas dʼactualité. LʼEurope est bien trop dissuasive à ce niveau là. La menace qui existe aujourdʼhui est bien moins concrète que cela : le terrorisme ne se combat pas avec une bombe nucléaire, mais bien avec une forte coopération internationale que lʼEurope semble avoir du mal à mettre en place comme le montre les attentats de Madrid et de Londres ces dernières années. [...]
[...] Suite à cet échec, et à celui cinq années plus tard de lʼintervention au Kosovo, se tiennent les conférences de Saint-Malo (1998) et dʼHelsinki (1999). La conférence de Saint-Malo est un sommet franco-britannique qui a pour objectif le renforcement de la coopération entre les armées (en 1991, des accords avaient déjà permis un certain rapprochement des différentes marines). Un an plus tard se tient la conférence dʼHelsinki, qui suite à lʼéchec du kosovo va permettre la création de la PESD, la Politique Européenne de Sécurité et de Défense. [...]
[...] LʼEurope est-elle capable de se défendre ? Attention : il vous est proposé ici un exemple de dissertation sur le sujet présenté cidessus. Celle-ci ne peut avoir valeur de corrigé et ne saurait être exhaustive. Nʼoubliez pas que recopier bêtement un corrigé ne sert à rien, il vaut bien mieux s'imprégner de la méthode et des éléments-clé, puis de reformuler le tout soi-même. Ceci précisé, bonne lecture. La récente collision entre deux sous-marins nucléaires, lʼun français, lʼautre britannique, à cause dʼun manque de coopération et dʼinformation entre ces deux Etats, et leurs états-majors, laisse songeur quant à la capacité de lʼEurope, aujourdʼhui, à coordonner et mutualiser ses forces en cas de nécessité. [...]
[...] En effet, le monde a changé, la bipolarisation dʼavant 1991 nʼexiste plus et de nouvelles menaces, moins formelles et moins définies territorialement, apparaissent à lʼimage du terrorisme. LʼEurope est-elle capable de sʼinsérer dans ce nouvel ordre mondial afin dʼassurer sa défense, sa stabilité et sa pérennité ? LʼEurope a mis du temps pour mettre en place une réelle politique commune à cause de plusieurs héritages mais les échecs des années 1990 représentent une véritable prise de conscience qui débouche sur de solides institutions (II). [...]
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