Géopolitique, territoire, rivalités de pouvoir, nation, références identitaires, indépendance étasunienne, Révolution française, Europe, Allemagne, États-Unis, Asie, Amérique du Sud, Afrique subsaharienne, frontières, histoire de l'État, typologie des États, zones grises, découpage politique
Le territoire est l'objet d'étude de la géopolitique. C'est l'enjeu des rivalités de pouvoir, des conflits, et de la géopolitique. Un territoire est une portion de l'espace terrestre qui est approprié. Cette appropriation peut être réelle ou revendiquée, rêvée. Le territoire est au coeur des références identitaires des hommes (ce sont des éléments sur lesquels se construit l'identité d'un peuple). On se présente d'abord en fonction de son territoire (on est Français). Les notions d'État, de nation et de territoire sont donc indissociables.
[...] C'est le cas du Pakistan, qui possède l'arme atomique, mais ne maîtrise pas certaines parties de son territoire. Un des États les moins défaillants serait la Finlande. Dans le monde, il existe de nombreuses zones grises. C'est un territoire sur lequel la légitimité de l'État dont il dépend n'est pas exercée. Il y a alors bien souvent un acteur qui s'est accaparé le pouvoir dans la zone grise. C'est par exemple le cas des régions aux mains des trafiquants de drogue comme dans la jungle colombienne). [...]
[...] La Transnistrie est aussi peuplée majoritairement de russophones. Juridiquement, elle appartient à la Moldavie, mais les habitants ne veulent pas appartenir à ce pays. Depuis 1991, la Transnistrie vit donc comme un État indépendant. Personne ne reconnaît officiellement cette indépendance, mais si elle peut survivre, c'est parce qu'elle a le soutien de la Russie. Certains auteurs élargissent aussi le concept de zone grise à des territoires urbains aux mains de trafiquants de drogue. L'État est le principal découpage politique du monde. [...]
[...] Par exemple, l'État en France existe au moins depuis Louis XIV. Mais l'idée de nation arrive plus tard. Dans la plupart des cas cependant, la nation précède l'État, et le but de la nation est justement de créer un État. Le modèle idéal est celui de l'État-nation, mais cela existe rarement en réalité. Il y a très souvent des volontés indépendantistes, des États multinationaux (comme en Belgique ou en Espagne par exemple). Dans certaines parties du monde, il y a aussi des États sans nation (comme dans certains États africains). [...]
[...] Avant, le roi incarnait le pouvoir, l'État. Avec la Révolution, c'est le peuple qui incarne la nation, le pouvoir. Le pouvoir est aux mains de la nation française. La vision allemande de la nation se construit surtout autour de la langue et des ancêtres communs, alors que la nation française se définit surtout autour du territoire. L'idée de nation s'impose partout en Europe à partir du XIX[ème] et début XX[ème] siècle. L'Europe s'est fondée sur de nombreux conflits et revendications nationales. [...]
[...] Il existe également trop de rivalités internes aux États pour parler d'unité nationale. Sauf en Afrique du Sud, qui est le seul État à avoir une idée novatrice de la nation, à savoir l'idée d'une nation arc-en-ciel, afin de réunifier la population sud-africaine après l'Apartheid. Toutefois, aujourd'hui encore, de nombreuses divisions existent encore en Afrique du Sud. En conclusion, la nation est une représentation géopolitique liée à un territoire en particulier. L'objectif de toute nation est d'être indépendant sur son territoire, et de former un État. [...]
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