Les guerres des prochaines décennies seront d'une tout autre nature qu'au siècle dernier. Deux faits majeurs, l'un comme l'autre initié par l'administration de G.W. Bush, ont donné leur impulsion aux confrontations majeures entre les deux blocs de puissances industrielles.
Le premier, amorcé avec l'invasion de l'Irak en 2003, a dévoilé au public de formidables enjeux, axés sur l'accès direct aux gisements pétrolifères et gaziers. Il semble clair que les zones de conflits se situeront au cœur du monde musulman, plus précisément au Moyen-Orient. Et que surtout, chaque camp veillera à limiter ses pertes en vies humaines. C'est que depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les pays industrialisés portent une attention particulière à la préservation de leurs propres populations. La conséquence en est une course effrénée aux armements basés sur une technologie de pointe et, comme incidence actuelle, la conception de drones de plus en plus performants.
Le second prend ses sources dans le discours sur l'État de l'Union de G.W. Bush au Congrès, en 2004. Il y dévoilait son projet de remodelage via des avancées démocratiques à opérer dans le « Grand Moyen-Orient », région qui s'étend du Pakistan à la Mauritanie.
[...] En 1925, elles chassent le roi hachémite Hussein des lieux saints du Hejaz. En 1932, Ibn Saoud se proclame souverain de l'Arabie Saoudite, titre que, d'emblée, les Anglais lui reconnaissent. Après son exode d'Arabie Saoudite, la monarchie hachémite s'installe en Jordanie. [...]
[...] Et aux djihadistes et salafistes, on constate l'entrée en guerre du Hezbollah, résolu à changer la donne. En fin de compte, on distingue de mieux en mieux les enjeux. Tout se passe désormais comme si les deux blocs traditionnels de la guerre froide, flanqués de leurs nouveaux acteurs (iranien et monarchiques du Golfe), entendaient mener leur guerre par l'intermédiaire de combattants munis de simples armes de poing. Quant à l'armée syrienne libre, essentiellement composée de déserteurs, elle n'existe plus que sur le papier. [...]
[...] Et sans avoir pris les armes. Mais très vite le soulèvement prend une tournure militaire. Certaines puissances dont le Qatar, la France et la Grand Bretagne, qui avaient joué un rôle prépondérant, dans le renversement du pouvoir libyen, décident de passer à la vitesse supérieure. Forts de l'expérience libyenne, où les F16 avaient renversé le Guide à coups de missiles, ces pays encouragent au soulèvement armé. L'Occident semble en particulier exhorter les Syriens à prendre les armes. Mais la Syrie n'est pas la Libye . [...]
[...] Géopolitique et doctrines de guerres au XXIe siècle Les guerres des prochaines décennies seront d'une tout autre nature qu'au siècle dernier. Deux faits majeurs, l'un comme l'autre initié par l'administration de G.W. Bush, ont donné leurs impulsions aux confrontations majeures entre les deux blocs de puissances industrielles. Le premier, amorcé avec l'invasion de l'Irak en 2003, a dévoilé au public de formidables enjeux, axés sur l'accès direct aux gisements pétrolifères et gaziers. Il semble clair que les zones de conflits se situeront au cœur du monde musulman, plus précisément au Moyen-Orient. [...]
[...] Prochaine étape probable du printemps arabe, la Jordanie. Les Frères musulmans semblent impatients d'en découdre avec la monarchie hachémite originaire d'Arabie Saoudite Face au refus du gouvernement à s'engager dans une monarchie constitutionnelle réclamée à cor et à cri par l'opposition, les Frères musulmans ont fini par rejeter le dialogue. Les heurts qui risquent, à l'avenir, de se succéder font planer une grande menace sur le royaume hachémite. Par la suite, et même de manière quasiment concomitante, l'Algérie devrait être visée par les djihadistes venus notamment du Mali. [...]
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