Dissertation de deux pages présentant les deux principales formes que pourrait revêtir une intervention internationale au Darfour, à savoir une intervention diplomatique, ou bien une intervention militaire avec, ou sans mandat de l'ONU ; et pour chacune d'elles, les risques inhérents à leur mise en application.
[...] Cependant, les risques inhérents à cette stratégie sont réels, le principal résidant dans l'inexpérience et le manque de moyens financiers de la mission de l'Union africaine. La réussite de cette mission passerait donc inéluctablement par l'élévation des moyens techniques et financiers dont disposerait la force de maintien de la paix. Si cette variable n'était pas respectée, la lutte entre milices janjawids et groupes rebelles reprendrait certainement de plus belle Une intervention militaire internationale est lancée Sous mandat de l'ONU L'ONU passe outre ce rejet du gouvernement soudanais, et décide d'appliquer la résolution 1706 et d'envoyer un contingent de hommes afin d'assurer la protection des civils. [...]
[...] Faut-il une intervention internationale au Darfour ? Quels en seraient les risques ? Malgré l'approbation de la résolution 1706 du Conseil de sécurité de l'ONU, votée le 31 août 2006, et prévoyant l'envoi de hommes casque bleus, le conflit au Darfour continue de s'enliser, le président el-Béchir contestant l'envoi de ces troupes, pouvant être assimilé à une tentative supplémentaire d'étendre la domination occidentale sur les terres soudanaises. Cependant, chaque jour des centaines de personnes sont forcées d'émigrer vers le Tchad voisin, s'ajoutant aux 2 millions de soudanais déplacés depuis le début du conflit en 2003. [...]
[...] L'impact direct sera tout d'abord une guerre ouverte avec le Soudan car l'envoi des troupes sera vécu comme un acte d'agression, synonyme de déclaration de guerre, par les autorités soudanaises. De plus, quel serait le cadre de cette intervention ? Les militaires envoyés sur place auront-ils simplement pour mission de défendre des populations civiles, ou auront-ils pour objectif à terme de renverser le gouvernement d'el-Béchir. Pour simplifier, quel serait le degré d'ingérence de l'intervention ? Le premier risque majeur d'un conflit armé avec le Soudan est le risque humain. [...]
[...] Ces exactions pourraient présager d'une future guerre entre les deux pays, menaçant la paix dans cette zone. Une intervention militaire serait en ce sens une prévention à un conflit armé futur qui déstabiliserait encore davantage la région. Néanmoins, l'application des articles du chapitre 7 de la charte des Nations Unies, qui prévoit la mise en place de mesures coercitives non armées ou armées en cas de menace à la paix, si elle semble légitime, se heurte malheureusement à la menace d'un veto chinois, ouvrant toujours plus la porte à une intervention internationale sans mandant onusien. [...]
[...] La région où islamiques modérés et islamiques plus radicaux s'affrontent, ne sera-t-elle pas une nouveau théâtre d'actes anti-occidentaux, que l'arrivée de militaires américains, français ou britanniques aura fortement contribué à attiser ? S'il venait à être découvert que in fine l'intervention internationale avait des objectifs davantage économiques et géostratégiques qu'humanitaires, le Darfour ne constituerait-il pas un nouveau bourbier irakien ? Le troisième risque est plus diplomatique et prend racine dans les relations économiques très fortes entre Pékin et Khartoum. En effet, plus de 60% du pétrole soudanais est exporté à destination de la Chine. [...]
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