Après plus de quatre décennies de lutte idéologique, de crispations et de périodes de transitions dites de détente, la « Guerre froide » (terme popularisé par Bernard Baruch), se termine très rapidement par une victoire d'un monde devenu libre et polarisé autour des Etats-unis. Dès son arrivée au pouvoir en 1985, Gorbatchev mènera une politique de désengagement qui aboutira, entre 1989 et 1991, à l'implosion du bloc soviétique. Le 25 décembre de cette même année, Gorbatchev prononcera son discours entérinant de facto l'anéantissement de l'URSS, permettant à la Russie de B. Eltsine, ainsi qu'à la CEI de prendre place. L'expression « victoire par KO » des Etats-unis semble prendre tout son sens (...)
[...] Pourtant les Etats-Unis ne peuvent pas tout dominer de cette façon. Et ce pour 3 raisons: -Premièrement, pour l'instant, les relations entre les Etats-Unis et l'Europe sont renforcées, mais des contradictions et des différends existent encore. Plus la guerre avançait, plus les différends au sein de l'OTAN se faisaient jour. Le fait que l'OTAN sous l'égide des USA ait contourné les Nations unies pour bombarder la Yougoslavie, en clamant que ce n'était qu'une «exception particulière a fortement déplu à la France. [...]
[...] Comme la Russie n'ose pas se défaire complètement de l'Occident, elle doit faire de molles concessions. L'économie de la Russie est affaiblie et sa situation politique est instable, mais sa force militaire et particulièrement sa force nucléaire sont toujours là. Quand elle deviendra forte, ses contradictions avec l'Ouest et particulièrement avec les Etats-Unis seront plus acérées. Elle ne peut accepter ce monde à polarité unique que les Etats-Unis essaient d'établir. -Troisièmement, des contradictions économiques apparaissent entre le Japon et les Etats- Unis. [...]
[...] Entre unipolarisation Il est indéniable que le monde de l'après guerre froide peut s'analyser en terme de polarisation. Mais parle t-on alors d'unipolarisation ou de multipolarisation ? C'est ce que nous allons tenter de comprendre. La dissolution de l'Union soviétique et la fin de la guerre froide ont marqué la fin d'un monde bipolaire et par conséquent la réaffirmation du système de la sécurité collective : c'est la fin du blocage du conseil de sécurité. En effet, le système du droit de veto des membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU avait abouti dès 1946-47 au blocage du système de sécurité collective, dont le but originel était de garantir la paix et la sécurité internationales Chacun des deux Super-Grands utilisant systématiquement ce droit à partir du début de la Guerre Froide, comme en 1946 l'URSS le fit pour s'opposer à toute intervention dans la guerre civile grecque. [...]
[...] Les Etats-Unis ont eu la leçon de Pearl Harbour, et ne peuvent craindre complètement une montée du militarisme japonais. A longue échéance, les contradictions entre le Japon et les Etats-Unis vont aussi se développer. Conclusion : La fin de la guerre froide on vient de le voir, profondément modifié la carte du monde et la hiérarchie des puissances. Elle n'a cependant pas engendré un nouvel ordre mondial de nature à fonder les relations entre nations sur des valeurs coopératives et pacifiques. [...]
[...] Il est vrai qu'aucune puissance ne pouvait faire contrepoids aux Etats-Unis en termes de leadership politique, militaire et technologique. En 1991, l'URSS est mise hors-jeu du fait du marasme économique provoqué par l'explosion du bloc. L'économie est totalement désorganisée, déstructurée, coupée de ses bases. Certains axes de communication vitaux pour l'économie du pays se retrouvent soudain en territoire étranger du fait de la recomposition de ses frontières, plusieurs Etats autrefois intégrés au bloc accédant à l'indépendance (Ouzbékistan De plus, ayant privilégié pendant trop longtemps le complexe militaro- industriel et les industries lourdes au détriment des biens élémentaires de consommation, l'URSS accuse une forte récession. [...]
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