L'Etat-nation africain
1° Le pouvoir institué
L'Etat est jeune, récent, né globalement après la décolonisation. Seule exception : l'Ethiopie qui n'a pas été colonisée (seulement de 1935 à 1945 par l'Italie). Le pouvoir institué a été remplacé par le colonisateur. Etat rarement démocratique avec des élections contestables, qui respecte peu les minorités, les droits de l'homme... Elections selon des facteurs ethniques, régionaux et non selon des partis. Coups d'Etat fréquents : le Sénégal est le seul pays qui n'a pas connu de coup d'Etat depuis 50 ans.
En Afrique l'Etat est également un moyen de redistribuer les ressources du pays à ses partisans, distribution de nourriture, « politique du ventre ».
Etat le plus souvent autoritaire avec forte personnalisation du pouvoir : le chef d'Etat, souvent un ancien militaire, s'appuyant sur les forces de l'armée. Une vraie image tyrannique, quelque peu caricaturée (Bokassa, empereur de la Centrafrique après un coup d'Etat ; Idi Amin Dada, chef d'Etat de l'Ouganda qui est devenu un tyran sanguinaire, Mobutu au Zaïre...) (...)
[...] Une vraie image tyrannique, quelque peu caricaturée (Bokassa, empereur de la Centrafrique après un coup d'Etat ; Idi Amin Dada, chef d'Etat de l'Ouganda qui est devenu un tyran sanguinaire, Mobutu au Zaïre Les modèles positifs sont plus rares : - tous les dirigeants du Sénégal avec Senghor, Diouf, Wade - le Libéria dirigé depuis 2006 par une femme, Mme Johnson-Sirleaf, économiste qui a fait ses études aux USA, élu démocratiquement. - Au Bénin, président Boni Yahi avec pays bien géré, non corrompu - Afrique du Sud avec Mandela et Mbeki Entre les 2 se situe le Gabon avec pays autoritaire, élections truquées mais pays stable, assez riche avec pétrole. L'Etat est faible avec des ressources fiscales limitées, administration peu efficace, argent détourné, corruption. L'Etat a beaucoup de difficultés à réussir ses missions régaliennes, a recours à des sociétés privées pour ceux qui ont de l'argent. [...]
[...] Tout ceci pris fin avec l'effondrement du mur de Berlin et de l'URSS, car la Russie d'Elsine ne s'est plus intéressée à l'Afrique. L'essor récent de l'influence des USA et des FMN traditionnelles Traditionnellement les USA sont peu intéressés par l'Afrique (excepté la surveillance de quelques mouvements marxistes). Dans les années 90 l'intérêt se développe, et notamment sous Bill Clinton avec quelques tournées en Afrique. Sa grande théorie était de développer le libre échange : Trade not Aid. Accord commercial AGOA (1998) : African growth and opportunity act. [...]
[...] Départ financé par un système de prêt, la tontine. Egalement rêve du sportif de haut niveau qui réussit. Mobilités sous contrainte devant la guerre civile et la famine organisée Les guerres contraignent les populations à fuir, comme dans la région de la corne de l'Afrique (Somalie, Erythrée, Ethiopie ) qui est instable depuis les années 70 ; l'Etat vaste du Soudan avec une guerre interne depuis les années 60 avec le Nord contre le Sud dans les années 2000 la zone du conflit s'est déplacée vers l'Ouest et le Darfour, avec déplacement de la population vers le Tchad. [...]
[...] Beaucoup de financements par rétrocommission (aide en Afrique et en retour aide aux partis politiques français). De De Gaulle à Chirac, la France soutenait des chefs d'Etat africains locaux, modérés, amis de la France. Seulement depuis les années 90 il y a un désengagement de la France, accentué au moins en parole depuis 2007 avec Sarkozy : -discours de La Baule en 1990 avec Mitterrand qui conditionne les aides aux démocraties. -Opération turquoise au Rwanda avec intervention tardive pour le génocide Hutus/Tutsis, très critiquée. [...]
[...] L'Afrique sub-saharienne est un territoire de 24 millions de km millions d'habitants. Elle est vue par des clichés : pauvreté, SIDA, immigration, guerres civiles, espaces naturels préservés, animaux sauvages En fait elle est beaucoup plus complexe, composées de territoires différents et très contrastés. Deux points de vue : Stephen Smith qui dit que l'Afrique se meurt (livre Négrologie) et Sylvie Brunel qui dit que l'Afrique est en réserve de développement, c'est une terre d'espérance. Actuellement l'Afrique a une croissance de tirée beaucoup par le boom des matières premières et de l'énergie. [...]
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