G2, Etats-Unis, Chine, leader, première puissance, deuxième puissance, concurrence Etats-Unis Chine
La Chine est devenue cette année la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis. Au deuxième trimestre, son PIB est passé à 1336,9 milliards de dollars, devançant légèrement celui du Japon. Puissance économique incontestable, les disparités semblent demeurées entre les deux pays : 310 millions d'habitants aux États-Unis contre 1 milliard 360 millions en Chine, tandis qu'au classement établi grâce à l'indice de développement humain (IDH) les États-Unis arrivent 13es alors que la Chine est 92e sur 182 pays.
En janvier dernier, Barack Obama a déclaré qu'il n'accepterait pas « une deuxième place pour les États-Unis » tout en citant à deux reprises le nom de la Chine. Les observateurs ont ainsi relevé que le refus du président d'accepter la perspective d'un tel recul des USA équivalait à lancer une sorte de défi à la Chine.
La concurrence de plus en plus forte de la Chine pour le titre de première puissance mondiale apparaît de plus en plus clairement aux Américains. Historiquement, lorsqu'une nation a occupé de façon durable le deuxième rang mondial tout en s'efforçant de combler au plus vite le retard qui la séparait de la première place, le numéro un n'a jamais supporté de lui céder la prééminence. La force globale dont dispose la Chine n'est pas à sous-estimer, elle s'appuie sur un triple pilier : sa force économique (« l'atelier du monde »), sa participation en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et sa possession de la force nucléaire.
[...] Alors que les Etats-Unis haussent le ton en dénonçant l'allure de dictature militaire que prend le régime de Mahmoud Ahmadinejad, la Chine défend encore une politique de dialogue. En qualité de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, elle est donc le dernier rempart à une sanction onusienne. L'Iran est ainsi le seul pays pétrolier du Moyen-Orient à ne pas s'être encore rangé sous la houlette occidentale, malgré l'assurance des Etats-Unis et de leurs alliés arabes du Golf (principalement l'Arabie Saoudite) à garantir à l'empire du Milieu l'approvisionnement supplémentaire en pétrole en cas de sanctions. [...]
[...] Les exportateurs chinois utilisent le marché américain en priorité parce que c'est beaucoup plus simple pour eux : c'est le premier marché unifié de la planète. Le système par lequel les Etats-Unis achètent à crédit les exportations chinoises, et l'épargne chinoise finance le déficit public américain, a longtemps été qualifié de cercle vertueux. Mais la crise économique a mis en lumière les dangers, pour l'économie mondiale, que recelait ce déséquilibre. Depuis 2008-2009, la Chine a ainsi profité du déséquilibre en sa faveur pour se raffermir au niveau international. Les faiblesses des Etats-Unis ont ainsi permis aux Chinois de parler aux Américains sur un pied d'égalité. [...]
[...] Un G2, Etats-Unis, Chine ? Barack Obama et Hu Jintao La Chine est devenue cette année la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis. Au deuxième trimestre, son PIB est passé à 1336,9 milliards de dollars, devançant légèrement celui du Japon. Puissance économique incontestable, les disparités semblent demeurées entre les deux pays : 310 millions d'habitants aux États-Unis contre 1 milliard 360 millions en Chine, tandis qu'au classement établi grâce à l'indice de développement humain (IDH) les États-Unis arrivent 13es alors que la Chine est 92e sur 182 pays. [...]
[...] Le second objet récurrent des désaccords entre Pékin et Washington en Asie demeure le Tibet. Les rencontres du chef spirituel tibétain en exil, le dalaï-lama, avec les dirigeants du monde entier sont l'occasion pour ces derniers de manifester publiquement leur attachement aux droits humains, en s'exposant sciemment aux objurgations chinoises. Courant février, en dépit des protestations chinoises, le président américain Barack Obama a reçu le dalaï-lama et lui a assuré un «fort soutien» à sa cause. La rencontre s'est néanmoins déroulée loin des caméras et, symboliquement, non pas dans le Bureau ovale, mais dans une salle de réception de l'aile ouest de la Maison- Blanche. [...]
[...] Pour Pékin, l'attitude des Etats-Unis est une ingérence dans ses affaires internes. La Chine, dans sa politique dite «d'une seule Chine», estime en effet que Taïwan fait partie de son territoire (au même titre, toujours selon Pékin, que Hongkong, Macao, le Tibet et le Xinjiang). Pourtant, sans que son indépendance n'ait jamais été proclamée, Taïwan se comporte de facto comme un Etat indépendant depuis 1949. De son côté, si Washington s'intéresse à l'île, c'est pour contrer une éventuelle montée en puissance de la Chine dans le Pacifique Ouest. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture