La fuite des cerveaux ou ( brain drain en anglais) désigne les flux migratoires des individus hautement qualifiés s'installant à l'étranger pour trouver de meilleures conditions de travail ou de rémunérations. La fuite de cerveaux s'interprète généralement comme une externalité négative imposée à la population restante. La source de cette externalité, réside soit dans le préjudice causé aux facteurs de production complémentaires du travail qualifié émigré, c'est à dire, dans la réduction du stock de capital humain disponible pour les générations présentes et futures.
La migration touche en majorité les jeunes chercheurs et les chercheurs expérimentés ; les femmes étant toutefois sous-représentées. Les États-Unis ne sont pas leur seule destination, puisqu'ils se dirigent également en Europe occidentale, au Japon et au Canada. Depuis toujours, les pays et les centres académiques réputés offrant ces atouts ont accueilli de très nombreux migrants professionnels, qui ont apporté par la suite une contribution substantielle non seulement à la croissance économique de leur pays d'accueil, mais également au progrès scientifique et technologique de l'humanité.
On songe immédiatement, dans ce contexte, à la vague des scientifiques allemands débarquant aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale ainsi qu'à leurs découvertes et inventions. À l'échelon planétaire, la libre circulation et l'interaction de spécialistes hautement compétents apparaissent donc comme un phénomène positif.
Mais le coût assumé par les pays d'origine de ces spécialistes expatriés est, en revanche, incalculable tant en termes d'opportunités de développement qu'en termes de perte d'investissements. La Commission européenne sur la mobilité internationale des chercheurs a prouvé que la ''fuite des cerveaux'' est toujours aussi forte de l'Europe vers les États-Unis, où les projets d'installation de chercheurs venus d'Europe sont en augmentation.
Cette tendance est considérée comme une des plus graves menaces qui pèsent sur la capacité d'innovation et de productivité de l'Europe. Elle laisse craindre, selon la commission, un manque de personnel hautement qualifié en sciences et technologie dans l'Union européenne pour les dix à quinze prochaines années.
[...] L'an passé, la Chine a envoyé étudiants hors de ses frontières car avec lacroissance économique chinoise, davantage de familles peuvent financer des étudessupérieures, or les capacités d'accueil du système universitaire chinois sont encorelimitées. Les études à l'étranger sont considérées comme une nouvelle voie desélection par les familles aisées qui, du fait de la politique de l'enfant unique,investissent beaucoup dans l'éducation. La France de son côté attire de plus en plus d'étudiants chinois. En 2006, elle encomptait 25000 sur son territoire de plus qu'en 2004, mais elle reste loinderrière les pays anglophones. [...]
[...] En termes de richesse et de pauvreté, ilsera impératif de maintenir et de renouveler la solidarité internationale afin derenforcer leurs capacités scientifiques et techniques tout en contribuant à la créationdes conditions de leur insertion locale (coopération). Bibliographie indicative Fuite ou mobilité des cerveaux dossier 2008 Nouvelles migrations chinoises aux Etats-Unis et interactions culturelles: "Brain drain" et "Brain gain" chinois en Californie du Nord, 1965-2005 Maillard, Dominique / 2008 L'exode des cerveaux Bienvenu, Hugues Stéphane / 1998 La fuite des cerveaux: exil forcé ou exil doré ? Bernard-Grouteau, Anne / Ellipses / DL. [...]
[...] Comme les cerveaux s'en vont, les pays ne peuvent pas assurer la formation dessuivants. Ensuite, l'indépendance économique et le développement d'un pays dépendentde la capacité de s'organiser autour de son potentiel humain bien formé, et,en conséquence, sa fuite constitue un désastre économique qui comprometau développement économique, social, et culturel des pays. Quand il y a un manque de disponibilité constant des cerveaux, lesassociations, peuvent difficilement, disposer de cerveaux bénévoles ouvolontaires, nécessaires pour aider les régions où les populations désireuses,d'un pays, dans des domaines aussi variés que la médecine oul'enseignement. [...]
[...] Dans ces deux cas, la fuite des cerveaux devient un désastre, pour l'individusurtout, sur le plan psychologique L'émigration et l'immigration n'ont pas que des effets négatifs pour le paysexportateur, comme pour le pays de destination, elle se présente comme,une richesse incontournable. Par exemple la Chine avec son plus d'un milliard d'habitants, voit la dispersionde ses ressortissants, aux quatre coins du monde, ces chinois, contribuent audynamisme et au développement de son économie : Par une représentation commerciale et économique des produits chinois Par l'envoi des économies pour nourrir leurs familles pauvres et en contrepartie le pays d'accueil peut bénéficier du dynamisme chinois. [...]
[...] Le phénomène de lafuite des cerveaux prend donc une importance toute particulière dans le monde. Cependant, on peut la juger encore réduite : la population des expatriés qualifiés estde 21 millions, soit de la population mondiale des employés qui est de 3,1milliards. La question cruciale liée au mouvement de la fuite des cerveaux s'impose donc ànous aujourd'hui car il joue en particulier sur l'avenir de la Science et sur larecherche du développement en France. C'est notamment le résultat des fortesinégalités de développement des potentiels scientifiques et techniques des pays dela planète. [...]
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