La fuite des cerveaux africains

Thèmes abordés

OIM organisation internationale pour les migrations, fuite des cerveaux africains, Afrique, PNUD programme des nations unies pour le développement, OCDE organisation de coopération et développement économique, différentes formes d'émigration, pays d'accueil

Résumé du document

La fuite des cerveaux africains est un sujet, toujours d'actualité qui est défendue par les institutions internationales des Nations Unies, par les chefs d'État africains à travers divers sommets et par les intellectuels africains. Ce sujet intéressant et passionnant concerne toutes les personnes attachées au développement du Continent. Mais alors qu'entend-on par fuite des cerveaux ? Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la fuite des cerveaux se produit lorsqu'un pays perd sa main-d'œuvre qualifiée en raison de l'émigration.

Extraits

[...] Par exemple des médecins béninois émigrent en France. À la suite de leurs homologues subsahariens, les médecins nord-maghrébins émigrent aussi à l'étranger avec les pourcentages respectifs : Algérie : Tunisie : et Maroc : 31 Plus de la moitié des émigrés nord-maghrébins sont installés en France avec Algériens : Tunisiens : et Marocains : 79 L'Égypte quant à elle confirme ce dicton « Il n'a pas de règle sans exception » avec de ses médecins établis à l'étranger. Dans les pays lusophones, le phénomène est semblable, toutefois il est plus important. [...]

[...] Offrir donc la possibilité aux uns et aux autres de s'installer dans ces pays d'accueil. Ces pays penchent pour deux types d'immigrés : ceux qui sont prêts à accepter des emplois mal payés, pénibles et dangereux dédaignés par leurs propres ressortissants, et les professionnels hautement qualifiés (experts en informatique, ingénieurs, médecins, chercheurs et personnel infirmier). En outre, ce recrutement international de cette main d'œuvre, au plan économique, présente une solution simple et bon marché. En effet, en recrutant en Afrique les pays d'Europe et d'Amérique économisent sur le coût de la formation dix fois inférieure sur le continent, et sur la rémunération des employés parce que les salaires des expatriés sont inférieurs à ceux des Européens quand bien même ils occupent la même fonction. [...]

[...] En effet, inverser ce phénomène de fuite des cerveaux serait avantageux pour les états africains de manière indirecte ou directe. Par exemple, les états africains peuvent employer des systèmes de double nationalité pour permettre à la diaspora d'investir, faciliter la réalisation de leurs projets d'aide au développement. B. Les solutions externes Ici, il s'agira de faire ressortir la politique externe de gestion de ce phénomène. La misère et le sous-développement des pays africains étant l'une des conditions de la fuite des cerveaux, les pays riches devraient plus concentrer leurs efforts sur l'aide au développement pour lutter contre ce phénomène sur différents plans. [...]

[...] Les causes de la fuite des cerveaux africains A. Les causes endogènes C'est le lieu pour nous de situer les différents éléments qui sont à la genèse de ce phénomène. Ainsi relevons-nous la mauvaise politique de gestion des dirigeants africains. En effet, ces derniers sont incapables d'organiser leur développement durable à partir des ressources humaines dont ils disposent. Ils préfèrent recruter des experts internationaux dans des conditions plus coûteuses que de servir des nationaux qui favorisent moins de dépenses. De plus, si les jeunes diplômés quittent leurs pays, c'est parce que le contexte politique et les conditions de travail sont défavorables. [...]

[...] Par exemple des médecins angolais ont émigré au Portugal. De leur côté, les médecins des pays anglophones tels que le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie, migrent surtout au Royaume-Uni ou encore comme le Ghana et le Nigeria qui vont s'établir aux États-Unis. On a ci-dessous le taux de médecins établis à l'étranger par pays d'origine : - moins de : Libye, Égypte, Mauritanie, Niger, Soudan, Guinée, Côte d'Ivoire, Nigeria, République Démocratie du Congo, Botswana. -De 16 à : Tunisie, Maroc, Mali, Burkina Faso, Bénin, Tchad, Érythrée, Éthiopie, Somalie, Djibouti, Gabon, Burundi, Seychelles, Afrique du Sud, Comores, Madagascar. [...]