Les FTN, des acteurs majeurs de la division internationale du travail

Thèmes abordés

FTN, firmes transnationales, division internationale du travail, externalité positive, stratégie horizontale, stratégie de concurrence, stratégie de complémentarité, délocalisation, relocalisation, modèle bipolaire, polarisation

Résumé du document

Les firmes transnationales (FTN) sont apparues dans la 2e moitié du 19e siècle, elles se sont implantées et développées à partir de la Deuxième Guerre mondiale grâce à l'essor des FTN américaines. Et depuis les années 1960, elles n'ont cessé de croître passant de 60 000 au début des années 1970 à 103 000 en 2011.

Ce remarquable essor est dû à plusieurs logiques : l'accélération de la mondialisation, la récente économie libérale, les progrès techniques (en effet, l'informatique, les progrès des transports et Internet rendent possible une organisation de la production mondiale) et la crise des années 1970 avec la loi de Vernon (faisant face à des marchés saturés, les FTN s'internationalisent pour palier à des profits en baisse constante).

Extraits

[...] C'est encore aujourd'hui la stratégie prioritaire. - Stratégie de complémentarité : on s'implante dans les pays émergents en profitant d'une main d'œuvre nombreuse et d'un grand marché pour être présent sur un marché prometteur. C'est ce qu'il se passe avec le mirage du marché chinois : il y a un marché énorme pour les pays occidentaux, mais ils ne se laissent pas envahir des produits étrangers. Stratégie pas majoritaire même si elle augmente. La stratégie de complémentarité pose le problème des délocalisations. [...]

[...] Les FTN se transforment depuis 30 ans : leur dénomination a même changé (elles étaient auparavant appelées firmes multinationales). En effet, leur stratégie a évolué pour s'orienter vers une stratégie mondiale : elles produisent à l'étranger, emploient à l'étranger, leurs actionnaires sont étrangers La définition de FTN ne peut être appliquée si l'entreprise n'est pas présente sur un nombre minimum de pays. Malgré tout, leur ancrage national reste important, nous laissant nous interroger sur les nouvelles stratégies mises en place, leurs définitions, leurs évolutions, leur caractère unique ou pluriel, et leur efficacité. [...]

[...] Plus aucun secteur n'est à l'abri de la concurrence des pays émergents. Développement des FTN émergentes : développés dans les années 2000, leur chiffre d'affaires était supérieure à celui des pays du Nord : parmi les 500 plus grandes FTN sont chinoises (73 en 2012) donc essor rapide. Les autres firmes sont brésiliennes, russes, ou encore d'Indonésie, Malaisie . Sont aussi devenues les investisseurs dans le monde entier, la domination des pays riches est en déclin : Arcelor de la sidérurgie en Europe) rachetée par Mittal ; Jaguar (luxe anglais) racheté par Tata ; Geely a racheté Volvo. [...]

[...] Dans une voiture, le coup des salariés ne représente que 10%. On dit souvent que le problème de chômage dans les pays du nord est lié aux délocalisations, mais une étude au milieu des années 2000 montrait que c'est seulement un effet marginal : en France, la délocalisation aurait provoqué entre 1 et de pertes d'emploi (le chômage est plutôt dû aux gains de productivité notamment grâce aux machines) et c'est donc l'efficacité de l'industrie qui explique en partie la désindustrialisation, mais est aussi dû à la concurrence des autres pays industriels. [...]

[...] De plus, certains secteurs ne peuvent pas être totalement mondialisés et les entreprises se sont rendu compte que ce n'était pas forcément rentable. Certains espaces ne sont pas tellement évidents à investir : en Inde et Chine, il y a beaucoup de réglementation, des problèmes de propriétés de la terre . Jusqu'à juillet dernier, le cout du transport avait augmenté à cause de l'augmentation du prix du pétrole tandis qu'aux USA, il y avait une baisse du prix de l'énergie grâce au gaz de schiste. [...]