Frontières de l'Europe, XIXème siècle, frontière greco-ottomane, intérêts antagonistes, armatoles, désottomanisation
L'écrivain et journaliste américain du XXe siècle Ambrose Bierce, dans son recueil de définitions satiriques « Le dictionnaire du Diable », parle de la notion de frontière comme d'une « ligne imaginaire entre deux nations, séparant les droits imaginaires de l'une des droits imaginaires de l'autre ». Cette citation montre toute l'ambivalence de cette notion : dans la plupart des cas, la frontière est immatérielle et surtout, c'est fondamentalement une construction humaine et plus particulièrement politique, suivant des logiques basées sur des intérêts propres.
L'Académie Française, en 1835, définissait les frontières comme « les limites, les confins d'un pays, d'un État, en tant qu'ils les séparent d'un autre pays, d'un autre État ». Ainsi, le sujet qui nous a été posé, « Les frontières de l'Europe au XIXème siècle », impose de s'interroger sur la définition même de l'Europe en tant qu'entité géographique.
[...] Boutillier, H. Tonnet Penser les frontières de l'Europe du XIXe siècle au XXIe siècle, G. Pécout Aux origines du nationalisme albanais : la naissance d'une nation, N. Clayer Histoire des nations et du nationalisme en Europe, G. Hermet, Point Histoire Le Débat 107, 1999/5 novembre-décembre 1999 CERISCOPE Frontières, M. Foucher 2011 La création de l'État grec au XIXe siècle. Entretien avec Anastassios Anastassiadis, N. [...]
[...] Delalande, La Vie des idées, 2012. [...]
[...] En effet, dans le but de mieux contrôler les nouveaux gardes-frontières, la Porte choisit de nominer des officiers turcs, réputés être plus sûrs, car extérieurs aux intrigues locales et leurs brigandages. Or, les pions turcs, étrangers à ces provinces, et jugés en conséquence aptes à représenter sur place l'intérêt général et celui de l'État, contribuèrent largement à cette dissociation entre intérêts du groupe albanais et intérêts d'un Empire auquel il s'identifie de moins en moins. Finalement l'échec de ses tentatives de réforme, engendre le retour des gardes-frontières irréguliers, ce qui aboutit in fine à la désagrégation des forces de l'ordre. [...]
[...] La mise en place d'un État moderne et centralisé est elle, confrontée au niveau des régions frontalières, à une organisation de la société et des territoires fortement marquée par le système ottoman. Dans ces régions la frontière déterminée par les grandes puissances dans le traité de Londres, ne trouve de fait, que peu de réalité en tant que limite d'État. La monarchie en place essayant d'appliquer le système d'État centralisé s'est vue confrontée, du fait de la longue domination ottomane, à des régions organisées selon le système ottoman d'auto-administration. [...]
[...] Bibliographie : La Société traditionnelle face à l'état moderne : étude sur la révolte militaire de 1848 en Grèce, N. Kotaridis Nations, nationalismes et nationalités en Europe de 1850 à 1920, JF Ségard, E. Vial Peuples et nations d'Europe au XIXe siècle, R. Girault L'Europe balkanique de 1945 à nos jours, B. Lory Le nationalisme de l'État en Grèce, M. Couroucli, CNRS Le siècle des excès, P. Touchard La Grèce dans tous ses états, S. [...]
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