La frontière israélo-palestinienne conditionne les relations diplomatiques de tout le Proche Orient.
Représentative de toutes les ambiguïtés des aspirations nationales et surtout religieuses d'Israël à l'Irak et de la Turquie à la Cisjordanie ; elle reste, sans aucun doute, et pour tous les observateurs, le pouls d'une région fracturée et souvent violente. Les relations conflictuelles entre la Palestine et Israël ne sont toutefois pas si vieilles : l'indépendance de l'Etat d'Israël n'est proclamée qu'en 1948.
Mais plus de 60 ans de conflits territoriaux, diplomatiques et politiques - sous-entendant les tensions religieuses - ponctués de nombreux attentats terroristes ont largement morcelé une zone déjà fragile. Et les interventions diplomatiques et militaires occidentales - et orientales dans une moindre mesure - n'ont parfois pas vraiment amélioré une confiance depuis longtemps disparue entre l'Etat Juif et l'Etat Arabe.
[...] Il est intéressant de noter quels sont les noms donnés à ce mur de chaque côté : Les Israéliens parlent de clôture de sécurité ou de barrière de séparation de barrière anti‐terroriste ou encore de mur de fer Les Palestiniens emploient des expressions aussi variées que : mur de l'apartheid mur de la ségrégation mur d'annexion ou mur de la honte (ibid.) On a ici deux visions diamétralement opposées : d'un côté l'obsession sécuritaire d'Israël qui pense avoir la légitimité de refuser aux Palestiniens leur autonomie, tandis que de l'autre la résistance palestinienne pour son autodétermination se voit elle‐même comme aliénée d'un territoire originellement sien. Concrètement, le mur est un mur‐barrière. Il s'agit d'empêcher d'éventuels terroristes d'attaquer le territoire hébreu en élevant jusqu'à 9 mètres de béton dans les villes comme Jérusalem. Dans la campagne, qui représente 96% du tracé du mur, celui‐ci prend la forme d'une double barrière de sécurité dans laquelle peut circuler des véhicules et des troupes. [...]
[...] Mais les Palestiniens, qui sont devenus la plus importante population de réfugiés au monde (Des Murs entre les Hommes, Alexandra Novosseloff et Franck Neisse), exilés en Cisjordanie occupée ou sur le territoire de Gaza devenu bande de Gaza après la décision d'Israël de l'isoler par un blocus du reste du monde, ont choisi pour certains la résistance armée au sein de l'OLP évoquée précédemment. Et même si les processus de paix ont abouti à l'arrêt des attentats au sein de l'Etat hébreu, les divisions internes à l'Autorité Palestinienne (entre Hamas et Fatah) ont permis à des franges de Palestiniens extrémistes de continuer leurs attaques terroristes. [...]
[...] Mais depuis la fin des conflits militaires en 1967, l'Etat d'Israël n'a pas cessé de modifier le tracé de la frontière avec ses voisins, et surtout avec la Palestine. Et les nombreux attentats terroristes, revendiqués jusqu'au milieu des années 90 par l'Organisation de Libération de la Palestine (voir encadré ci‐contre) et depuis par des branches extrémistes de cette même organisation, ne facilitent pas le dialogue diplomatique et ont même poussé Israël dans une deuxième phase : la création d'un mur de séparation divisant officiellement la Cisjordanie des terres palestiniennes de l'Est, depuis 2002. [...]
[...] L'étude de la frontière israélo‐palestinienne et de ses remises en cause actuelles est l'occasion d'observer ici une profonde incompréhension de différentes représentations. Là où la majorité des pays de l'ONU y voit ce mur de la honte qu'elle a condamné à de nombreuses reprises, l'Etat hébreu n'y voit lui‐même qu'une conséquence se dégageant de la nécessité de protéger un peuple menacé de perdre son territoire légitime. Mais là où réside peut‐être le paradoxe géographique le plus important de la frontière, c'est que cette dernière ne correspond aucunement à la barrière en train d'être construite depuis 10 ans et que tous ont acceptée. [...]
[...] Géographie Etude de cas : La frontière israélo‐palestinienne INTRODUCTION La frontière israélo‐palestinienne conditionne les relations diplomatiques de tout le Proche Orient. Représentative de toutes les ambiguïtés des aspirations nationales et surtout religieuses d'Israël à l'Irak et de la Turquie à la Cisjordanie ; elle reste, sans aucun doute, et pour tous les observateurs, le pouls d'une région fracturée et souvent violente. Les relations conflictuelles entre la Palestine et Israël ne sont toutefois pas si vieilles : l'indépendance de l'Etat d'Israël n'est proclamée qu'en 1948. [...]
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