La France est victime d'un double paradoxe : pleinement insérée dans le système mondialisé, elle n'y est pas réellement intégrée. D'autre part, si elle subit encore les conséquences de la crise financière internationale, la France exporte ses technologies et conçoit par exemple des centrales nucléaires dont les mécanismes sont destinés à être exportés à l'autre bout du monde.
D'autre part, le paysage politique international est transformé après la Guerre froide : habituée depuis le XVIIIe siècle à être sur le devant de la scène, la France n'a pas nécessairement su s'adapter à ce bouleversement profond consacrant à la fin des années 80 la domination des Etats-Unis, dans un monde à la fois plus complexe et plus indéterminé.
L'influence de la France a clairement diminué, mais celle-ci a toujours l'ambition de se situer parmi les meilleurs, tant sur le plan interne que sur le plan international. Ainsi, quelle a été la réaction de la France face à ces nouveaux enjeux ? Y a-t-il un décalage et une perte d'influence ou au contraire une réadaptation et un regain de crédibilité ?
[...] Ainsi, la France doit retrouver une place, tout en sachant se détacher de ce ‘mythe' de l'Empire colonial français. La France doit avoir toute sa place, mais ne peut plus s'imaginer qu'elle peut obtenir plus que sa place affirme Bernard Dorin, diplomate français, ambassadeur, et militant de la francophonie. une légitimité remise en cause par les resurgissements du passé colonial D'autre part, la France traine parfois son passé colonial comme un fardeau. En effet, comme on peut le voir aujourd'hui avec l'Algérie, celle- ci n'a pas encore entièrement pardonné à la France de l'avoir colonisée, et surtout d'avoir freiné par le biais d'une guerre sa décolonisation. [...]
[...] D'autre part, elle se place au 5e rang quant aux exportations, et au 6e pour les importations de biens et services. De plus, elle détient la 2e plus grande zone économique exclusive sur mer, et a le 2e taux de productivité horaire parmi les pays de l'OCDE, devançant l'Allemagne, les EU et le Japon. Dépenses militaires, recherche et développement : des domaines secondaires La France est à la 3ème position pour ses dépenses militaires, elle a une armée de métier, elle détient l'arme nucléaire . [...]
[...] La France se croit parfois dépositaire de l'universalisme et se voit comme le pays donnant le ton à l'univers Investissement et dépendance au niveau international La France, un pays médiateur * Dans le monde arabe, la France bénéficie d'une certaine aura du fait de sa volonté de rechercher des consensus et des solutions diplomatiques, et du fait de sa tolérance. La France a ainsi parfois eu le courage d'aller à contre-courant, comme nous le montre le récent exemple de l'Irak : en 2003, la France s'oppose à la guerre en Iraq contre la volonté des EU. [...]
[...] Ainsi, quelle a été la réaction de la France face à ces nouveaux enjeux ? Y a-t-il un décalage et une perte d'influence ou au contraire une réadaptation et un regain de crédibilité ? Si la France semble être dans un premier temps une puissance moyenne bénéficiant effectivement d'une certaine aura de par sa position économique et diplomatique acquises au gré des décennies ; il apparait toutefois en second lieu que le temps est à la désillusion : la France est en fin de règne, elle ne peut plus agir seule et doit donc retrouver l'initiative mais dans un cadre multilatéral. [...]
[...] D'autre part, la France est membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, organisation dont elle est le 5e contributeur financier. Membre de l'OMC et du G8, elle est aussi une des 5 puissances nucléaires déclarées. une légitimité historique D'autre part, la France a une certaine légitimité historique et d'une prestance sur la scène internationale liée à son passé : Droits de l'Homme, puis déclaration universelle des droits de l'homme inspirée notamment par René Cassin et Stéphane Hessel). D'après le gouvernement, la politique étrangère repose sur une tradition diplomatique longue de plusieurs siècles et sur quelques principes fondamentaux : droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, respect des droits de l'homme et des principes démocratiques, respect de l'Etat de droit et coopération entre les nations. [...]
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