Note d'actualité (25 janvier 2013) : alors que la France intervient au Mali dans le cadre de l'opération Serval, en soutien des troupes loyalistes et contre les forces d'AQMI, ce document réalise un tour d'horizon intéressant sur la position de la France en Afrique. Ce document réalise un focus sur les tensions et violences en Afrique qui ont conduit les états africains à l'affrontement ou à la guerre civile, déclenchant l'intervention de la France, par le biais de différents moyens. La questions de l'islamisme y est également abordée.
Depuis les années 90, l'Afrique francophone n'arrive plus à juguler les violences issues des tensions ethniques, de l'autoritarisme des chefs d'Etat et des processus de démocratisation mal maîtrisés. On assiste également, depuis quelques années, à la contamination des guerres civiles, profitant de la faiblesse des États et des solidarités ethniques. Les seules alternatives de réformes radicales des régimes en place semblent être la formation d'États mono-ethniques ou d'États soudés par l'islamisme, qui, loin d'apaiser les tensions, aggravent l'instabilité du continent. La France, soucieuse de la stabilité des États africains cherche à les impliquer au travers de leurs forces armées en entraînant, et en équipant les unités africaines et tente de faire de l'armée un facteur de stabilité de l'État en Afrique. Cependant l'armée française intervient toujours sur le continent pour des raisons humanitaires, pour évacuer nos ressortissants ou pour appliquer les accords de défense mais dans un cadre multinational. Enfin la France conditionne son aide aux réformes, élargit ses investissements à tout le continent tout en continuant à maintenir ses liens culturels avec l'Afrique francophone.
[...] Mais, depuis 1999, la France a redéfini cette aide. D'abord, celle-ci a été recentrée vers un nombre limité de pays pour améliorer son efficacité. Ces aides sont destinées à une zone de solidarité prioritaire Sur les 56 pays constituant cette ZSP se situent en Afrique. Cette réorientation de l'APD doit également prendre en compte l'appartenance des pays aux différentes organisations économiques régionales africaines (COMESA, CEMAC, UMA). D'autre part, la France a subordonné l'octroi de ces aides à des critères de bonne gouvernance au respect de la démocratie, des droits de l'homme et à la lutte contre la corruption. [...]
[...] Ainsi, on dénombre hommes au Sénégal hommes à Djibouti hommes au Gabon et 680 (hors Licorne) en Côte-d'Ivoire Les interventions françaises Les accords bilatéraux, en permettant le stationnement permanent de troupes, offrent un avantage certain à la France en cas de crise sur le continent africain. En effet, le repositionnement a permis à l'armée française d'intervenir rapidement dans différents conflits, pour protéger ses ressortissants, honorer ses accords de défense ou participer à des opérations humanitaires internationales. Depuis 1990, la France a ainsi participé à plus de 30 opérations en Afrique et intervient depuis plus de 28 ans au Tchad. L'intervention au Rwanda est caractéristique. [...]
[...] La menace sécessionniste s'exprime généralement dans les marges désertiques. Cette revendication est le fait de populations nomades habituées à franchir les frontières dans leurs migrations saisonnières et ne reconnaissant pas leur appartenance à un Etat déterminé. Ce type de contestation armée se retrouve chez les nomades du Sahara qu'ils soient Sahraouis du Front Polisario du Sahara occidental ou rebelles touaregs du Mali, du Niger ou d'Algérie. Cependant, ces mouvements armés ont subi des revers et sont divisés entre les modérés qui veulent faire la paix et les minoritaires radicaux qui veulent continuer le combat. [...]
[...] La France parfois accusée d'ingérence ou d'imposer sa tutelle économique et culturelle a donc revu profondément ses modes d'action sur le continent africain. Depuis les années 90, l'Afrique francophone n'arrive plus à juguler les violences issues des tensions ethniques, de l'autoritarisme des chefs d'Etat et des processus de démocratisation mal maîtrisés. On assiste également, depuis quelques années, à la contamination des guerres civiles, profitant de la faiblesse des Etats et des solidarités ethniques. Les seules alternatives de réformes radicales des régimes en place semblent être la formation d'Etats mono-ethniques ou d'Etats soudés par l'islamisme, qui, loin d'apaiser les tensions, aggravent l'instabilité du continent. [...]
[...] Depuis 1997, la France a ajouté une dimension internationale à ces accords en devenant nation-cadre du programme RECAMP. Une quarantaine de pays africains accueillent des attachés de défense (résident ou non). Ceux-ci ont des fonctions de représentant des armées françaises, une mission de renseignement et un rôle de conseiller technique. Malgré un effectif réduit (quelques personnes), ils permettent de constituer un réseau au maillage serré. C'est le premier niveau de coopération. Les AMT (assistance militaire technique) constituent le second niveau. [...]
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