Lors de son discours récent après la libération du Mali des forces djihadistes, François Hollande déclara : « Je romprai avec la Françafrique ». Le terme « Françafrique » représente à lui seul l'évolution de la représentations des liens tissés entre la France et l'Afrique. En effet, ce terme, attribué à Felix Houphouët-Boigny en 1950, décrivait les très bonnes relations entre la France et l'Afrique, notamment ses colonies. Il fut ensuite utilisé péjorativement pour décrire les relations incestueuses entre les deux partenaires.
[...] Les relations qu'entretient la France avec le continent africain sont des relations économiques, militaires, diplomatiques, politiques, mais aussi migratoires et culturelles, et s'adressent essentiellement vers les pays francophones et plus particulièrement les colonies de «Empire» d'après-guerre, qui restent des colonies jusqu'en 60 pour la plupart. Quel rôle a ainsi joué la France en Afrique ? PB : Malgré une évolution irrémédiable vers l'indépendance de ses colonies et donc du poids politique qu'elle exerce sur le continent africain, la France va tout de même exercer son autorité sur le continent et garder des liens extrêmement étroits avec ses anciennes colonies. [...]
[...] C'est en 1964, que début l'immigration sub-saharienne. La France s'acquitte d'une mission qui n'est pas moindre : accorder l'indépendance aux colonies africaines, tout en guidant leur développement pour une autonomie efficace. II Une France qui perd de son influence sur le continent africain Toutefois, la France perd de son autorité sur le continent africain : les colonies doivent euxmême revendiquer l'autonomie pour que ce thème devienne d'importance prioritaire. Aussi, la France perd de son aura sur tout le continent africain, à travers l'affrontement Est-Ouest et la crise de Suez, mais aussi par les difficultés rencontrées sur le terrain. [...]
[...] Le réseau de distribution à partir du pays africain est lui aussi moins onéreux. Le Gabon est par exemple un pays très riche en pétroles mais aussi en minerais divers. La révélation des scandales Cette Françafrique décriée dans les années 2000 est qualifiée de néocolonialisme du fait de l'emprise des milieux politico-financiers sur les gouvernements d'Afrique. Elle se substitue aux liens officiels qui s'établissaient pendant l'empire. Conclusion : de 1945 jusqu'aux années 60, la France a joué le rôle de gouverneur en Afrique envers ses anciennes colonies, ce qui lui a valu le surnom de gendarme de l'Afrique Le général de Gaulle renonce très vite à garder coûte que coûte son empire et dès 46, on voit les premiers aménagements relatifs à la future autonomie des anciennes colonies. [...]
[...] Il reste au secrétariat jusqu'en 74, mais est rappelé ensuite auprès de Jacques Chirac en 86. Des enjeux économiques importants pour les entreprises françaises En effet, depuis la crise économique des années 30 et les années de guerre, les entreprises trouvent leurs débouchés dans les colonies. Mais c'est surtout un enjeu pour l'Etat Français, qui trouve en Afrique énormément de matières premières. C'est un moyen pour les entreprises françaises d'accroître son chiffre d'affaires à moindre coût, puisque l'extraction sur le sol africain est moins chère et plus fructueuses. [...]
[...] La Guinée refuse et devient indépendante. Les autres colonies obtiennent leur indépendance en 1960, sauf les Comores en 75, les Affars et Issas en 77, et bien sûr l'Algérie après les accords d'Evian en 62. Un partenaire économique et militaire La France veut accompagner au mieux les colonies vers l'indépendance. Cela passe aussi par le facteur économique : en 1959, le Fonds d'aide et de coopération succède au FIDES (investissement pour les territoires d'outre-mer) : fonds de subvention pour le développement des anciennes colonies. [...]
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