Le XXIe siècle verra se terminer l'ère du pétrole. Les niveaux de croissance économique atteints au cours du XXe sicèle, l'ampleur prise par la mondialisation au cours du siècle passé sont des évolutions qui ont été permises par le pétrole, la source d'énergie longtemps restée la plus efficace et la moins coûteuse. Le pétrole constitue également une matière première encore irremplaçable dans nos économies. Les produits qui n'incorporent pas, mêmes à faible doses, un dérivé pétrolier confinent à l'artisanat. A la fin du XXe siècle, le pétrole est partout. Il offre de l'énergie et de la matière.
Mais il n'est pas besoins de grands calculs pour deviner que le pétrole n'est ni une solution durable, ni une solution universalisable. Il est puisé dans des réserves non renouvelables, et dont la fin est envisagée à brève échéance. Reste que ces réserves représentent des quantités faramineuses, qui aurait pu sustenter l'humanité pendant des siècles si la consommation était restée stable et faible. Si l'on pose que le pétrole est une ressource finie, il faut également prendre en compte l'évolution de la demande. Et cette demande est exponentielle. Elle dépasse aujourd'hui les capacités de production, provoquant une hausse des prix. Le choc de l'offre tant redouté est aujourd'hui anticipé par un choc de demande. La diffusion du modèle de développement occidental aboutit logiquement un rapprochement de plus en plus rapide du pic de production. La demande croissante appelle de nouvelles capacités de productions, stimulées par un prix du pétrole toujours plus rémunérateur. Et ces nouvelles capacités de production épuisent encore un peu les réserves. La complexité de ces mécanismes est perceptible. Il convient donc d'étudier successivement les éléments de la formation des prix du pétrole : l'offre, la demande et le prix.
[...] Les politiques publiques doivent se concentrer sur la substitution, par des énergies renouvelables à long terme. Le niveau élevé de TIPP permettra aux gouvernements qui en disposent d'amortir les chocs à venir. Au niveau de la demande, il y a beaucoup à faire, avec des politiques d'économie d'énergie plus offensives et volontaires. Reste que seules les énergies renouvelables permettent d'éviter les inconvénients des hydrocarbures. Le gaz, le nucléaire permettront la transition. Mais ces ressources sont finies et amèneront les mêmes risques de crises que celle qu'amène aujourd'hui le pétrole. [...]
[...] Entre 1990 et 2004, l'augmentation des capacités de raffinage au niveau mondial n'a fait que suivre la demande. En conséquence, le taux d'utilisation des raffineries est extrêmement élevé ce qui rend le marché très sensible à tout risque d'interruption. Au niveau mondial, les capacités de raffinage restent suffisantes. En revanche, certaines zones très consommatrices comme les Etats-Unis ou l'Asie sont déficitaires La notion de réserve Elle renvoie à trois questions. Qu'avons-nous découvert et quel volume reste-t-il à découvrir ? Quelle fraction de ces quantités peut-on techniquement récupérer ? [...]
[...] La relation entre les marchés à terme, les marchés papiers et les marchés spot bien qu'étroite peut varier en fonction des périodes. Aujourd'hui le volume de transactions sur le marché papier est 9 fois supérieur à celui des marchés physiques. Une particularité des marchés du pétrole est leur capacité à exagérer les tendances, les facteurs favorisant cette spéculation sont les estimations de stocks et les estimations du peak oil , très variables et sur lesquelles il n'existe véritablement aucun consensus ; mais aussi des évènements politiques (guerre en Irak, mainmise du président Poutine sur les intérêts pétroliers russes, tension de l'occident avec l'Iran), économiques (explosion de la demande chinoise), et également climatiques (multiplication des cyclones dans le Golfe du Mexique, hivers rudes) qui peuvent laisser anticiper des fluctuations dans la consommation de pétrole, elle-même modifiant les prix. [...]
[...] Enfin les perspectives de croissance de la production des pays non OPEP restent limitées. L'attitude rentière des grandes compagnies pétrolières et des cartels financiers au détriment des cycles de l'activité mondiale accentue les tensions. Conclusion La fin du pétrole est une perspective quelque peu angoissante pour l'économie mondiale, dont la fuite en avant paraît inquiétante. Le marché du pétrole est surtout international. Il n'est quasiment pas régulé. L'absence totale de gouvernance économique internationale ne permet de mettre en place des politiques publiques qui permettraient de favoriser une transition. [...]
[...] La fin du pétrole Introduction Le XXIe siècle verra se terminer l'ère du pétrole. Les niveaux de croissance économique atteints au cours du XXe siècle, l'ampleur prise par la mondialisation au cours du siècle passé sont des évolutions qui ont été permises par le pétrole, la source d'énergie longtemps restée la plus efficace et la moins coûteuse. Le pétrole constitue également une matière première encore irremplaçable dans nos économies. Les produits qui n'incorporent pas, même à faibles doses, un dérivé pétrolier confinent à l'artisanat. [...]
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