L'opposition à la guerre en Irak, qui existe au sein même des États-Unis, et qui rappelle parfois le Vietnam, autre guerre contre un autre ennemi, le communisme, montre bien à quel point les choses ont changé depuis la Deuxième Guerre mondiale, seule guerre pour laquelle les États-Unis n'ont jamais douté de leur bon droit.
La France n'est pas en reste, et nous sommes toujours confrontés à la guerre, même si ce n'est plus sur notre territoire national : si la France a participé à la première guerre du Golfe, elle a refusé de suivre les US dans la seconde, mais elle lutte actuellement à leurs côtés en Afghanistan, et ses forces interviennent ponctuellement en Côte d'Ivoire, au Tchad, au Congo, au Kosovo – dans des opérations dites de "maintien de la paix" mais qui impliquent parfois le recours à la force.
Alors pourquoi fait-on la guerre aujourd'hui ? Qu'est-ce qui a changé dans les causes et les justifications des conflits armés dans le monde ?
[...] En cas de litige persistant, seule l'ONU a le droit de mandater une force internationale pour mener une intervention militaire légitime contre un Etat agresseur. De fait, ce dispositif de règlement des conflits n'avait jamais marché à cause de la paralysie du conseil de sécurité par le jeu des droits de veto des grandes puissances, systématiquement divisées en temps de guerre froide. Or la fin de l'URSS (1991) a permis des interventions de maintien de la paix mandatées par l'ONU, dans lesquelles les US, hyperpuissance militaire incontestée (et de ce fait "gendarmes du monde", pour certains), sont souvent engagés. [...]
[...] Cet ennemi invente une guerre d'un genre nouveau : il utilise d'autres armes (avions de ligne . ) et agit en fonction de motifs nouveaux : il semble qu'il ne s'agisse plus de conquérir un territoire, pour des raisons de puissance, de nationalisme, d'idéologie, mais tout simplement de détruire l'adversaire, rien que ça . Alors comment comprendre la guerre menée par l'armée de l'ombre des terroristes : Guerre sainte (djihad), résistance à l'impéralisme américain (ou occidental, plus largement), ou expression d'un nihilisme fanatique ? [...]
[...] Pour quoi fait on la guerre ? Dissertation corrigée Sujet : Pour quoi fait on la guerre ? Dans un devoir structuré et rédigé, vous vous interrogerez sur les causes des conflits armés contemporains. Quelques idées pour le corrigé : En introduction, on pouvait partir de la "guerre contre le terrorisme" qu'invoquent aujourd'hui les Américains (pour justifier leur présence en Irak, en Afghanistan mais aussi les Russes (Tchétchénie), ou même les Israéliens, quand ils frappent Gaza. Mais ces justifications ne sontelles pas des prétextes pour masquer d'autres raisons moins avouables ? [...]
[...] Alors pourquoi fait-on la guerre aujourd'hui ? Qu'est-ce qui a changé dans les causes et les justifications des conflits armés dans le monde ? Le territoire est-il toujours l'enjeu majeur de la guerre ou les logiques identitaires sont-elles le moteur principal des conflits d'aujourd'hui ? II) I. Guerre et territoire 1. Le territoire et la puissance Traditionnellement, la guerre, "poursuite de la diplomatie par d'autres moyens", est un des instruments la rivalité de puissance entre les Etats. Elle permet d'agrandir sa puissance au détriment de l'autre, par la conquête de territoires qui ont des valeurs variées mais dont les éléments sont considérés comme des facteurs de la puissance. [...]
[...] On évoquera alors le retour des conflits nationalistes, très net dans le cas Yougoslave mais aussi dans de nombreux Etats issus de la décomposition de l'URSS (ex des nombreux conflits du Caucase : Tchétchénie, mais aussi Arménie / Azerbaïdjan pour le Haut-Karabagh, Abkhazie sécessionniste de la Géorgie, etc.) La logique de ces conflits va parfois au-delà de la simple conquête territoriale : il s'agit d'éliminer le groupe avec lequel on est en concurrence, en chassant ou massacrant les populations rivales, afin d'opérer une "purification ethnique" du territoire conquis (Bosnie, Krajina . Cette modification coercitive du peuplement (S. Rosière), quand elle est appliquée de façon systématique, organisée et brutale, peut aboutir à des massacres de masse (Srebrenica, Bosnie, juillet 1995), voire des génocides (Rwanda, printemps 1994). [...]
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