Une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernements ont participé du 16 au 18 novembre 2009 à un sommet de la FAO à Rome consacré à la question de la faim dans le monde. Alors qu'à l'heure actuelle le monde produit assez pour nourrir l'ensemble de l'Humanité, la tenue de ce sommet met en évidence le fait que la faim est moins la conséquence d'une production insuffisante que de l'inégale répartition des disponibilités alimentaires à l'échelle mondiale.
La faim se définit à la fois sur le plan conjoncturel et sur le plan structurel ; elle englobe à la fois la famine, qui se définit comme une rupture de l'approvisionnement alimentaire de populations entières se traduisant par des carences aiguës et entraînant la mort à court terme, et par la disette, qui est un manque temporaire de nourriture. Mais la faim c'est aussi la sous-nutrition, c'est-à-dire un déficit en nourriture à la fois quantitatif (- 2000 calories/pers/j) et qualitatif (- 10g protéines animales/pers/j), et la malnutrition, soit un apport calorique déséquilibré (- de 20 g de protéines animales/pers/j).
La faim, par sa définition même, est donc un phénomène qui revêt à la fois des manifestations et des facteurs multiples, et qui ne peut donc se résoudre par une solution unique.
[...] Les sans-abris sont un exemple de ces mangeurs précaires. Pour s'alimenter, ils usent de diverses méthodes : récupération, mendicité, débrouille. Ils profitent également de la mise en place d'aide alimentaire dans une grande quantité de villes. On peut bien évidemment évoquer le cas des Restos du Cœur, au nombre de 117 en France, qui se sont également diffusés en Belgique et en Allemagne. II- qui trouve ses origines dans des problèmes de plus en plus artificiels Les problèmes environnementaux - Les fluctuations climatiques, et notamment les périodes de sécheresse (comme au Kenya en 1992), sont des facteurs de la faim . [...]
[...] - Il y a par ailleurs une agriculture commerciale qui se développe au détriment de l'agriculture vivrière. Une agriculture du Sud qui fournit des produits alimentaires tropicaux au nord continue d'exister : c'est le cas dans les Antilles mais également dans certaines régions d'Afrique occidentale où l'objectif d'exportation est rempli au détriment de l'alimentation des populations locales. Parallèlement, il y a aussi une agriculture qui a pour but non de nourrir les hommes mais de fournir des matières premières aux industries agroalimentaires des pays du Nord ou de produire des agrocarburants Finalement, il y a le cas d'une agriculture qui ne nourrit pas les hommes mais qui fournit de la drogue, et c'est par exemple le cas de la Colombie mais aussi du croissant d'or et du Triangle d'or. [...]
[...] - Par ailleurs, même si la majorité de la population souffrant de la faim est rurale, la malnutrition fait des ravages dans certains espaces urbains des pays en voie de développement : les bidonvilles ( ex 20 à 25% de la population de Rio de Janeiro vit sous le seuil de pauvreté, et nombreux sont ceux qui vivent dans les favelas de la ville). - A l'échelle individuelle : ce sont finalement les femmes et les enfants qui sont les premières victimes de la faim, avec 1million de mort d'enfants de moins de 5 ans chaque année. La faim dans les pays développés Les pays développés n'ont généralement qu'assez peu de difficultés pour nourrir leur population. Ainsi, la consommation alimentaire des 20% des pays les plus riches est seize fois supérieure à celles des 20% les plus pauvres. [...]
[...] Il met en place le programme Faim Zéro qui prévoit, entre autres, l'octroi d'une allocation mensuelle de 50 réals (15 euros) aux plus démunis, la mise en place de banques alimentaires et de restaurants populaires, l'aide à la modernisation agricole, - Des politiques non alimentaires permettant de nourrir plus facilement les hommes peuvent également être envisagées : il s'agit alors de limiter la pauvreté, de limiter la natalité ou encore de développer la logistique pour nourrir les hommes. Bibliographie indicative - Nicolino, Fabrice, La faim, la bagnole, le blé et nous : une dénonciation des biocarburants - La faim, pourquoi ? [...]
[...] L'aide peut en effet être instrumentalisée par les donateurs, ce qu'on fait les Etats-Unis au moment de la Guerre Froide par exemple. L' aide peut aussi être instrumentalisée par les pays bénéficiaires où les chefs militaires ou politiques exposent (famine exposée) ou provoquent (famines créées) des famines pour obtenir de l'aide. L'aide n'est par ailleurs pas toujours acceptée : la famine peut être niée dans le but de décimer des populations (par exemple au Kenya en 1992, qui refusant d'avouer l'échec de sa politique face à la sécheresse, empêche l'intervention des ONG) Le rôle déterminant des pouvoirs publics - Les pouvoirs publics peuvent tout d'abord développer un système de prévention des crises alimentaires : l'Inde a par exemple mis en place les Codes de Famine qui sont des lignes de conduite administratives pour identifier les disettes liées à la sécheresse, et les mesures de secours, prévoyant notamment la distribution de nourriture pour éviter la flambée des prix. [...]
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