L'enjeu de cette question est essentiel puisque décidant de l'avenir de l'Etat en tant qu'acteur de la scène internationale : assiste-t-on à un déclin de sa puissance, à une transformation ou à sa fin ?
Les Etats sont mis à mal par les facteurs transnationaux qui développent des modes d'organisation et des logiques différentes et qui concurrencent de plus en plus l'Etat en tant qu'acteur sur la scène internationale. Mais il faut aussi dégager les limites de ces atteintes qui se trouvent autant dans la structure même de ces facteurs que dans les réponses et adaptations des différents Etats
[...] Rosenau, Turbulence in World Polities : a Theory of Change and Continuity, Princeton - S. Strange. The Retreat of the State. Cambridge, 1996. [...]
[...] Les facteurs transnationaux menacent-ils le rôle de l'Etat sur la scène internationale? Introduction Depuis quelques décennies, il est en relations internationales un concept, rebattu et rabâché, manipulé avec plus ou moins de rigueur, utilisé et réutilisé le plus souvent à tort et à travers : la crise de l'Etat-Nation codifié et figé dans un nombre fini d'acteurs et de règles face à des facteurs transnationaux aux allégeances autres que citoyennes, inscrits dans un espace autre que territorial, et se structurant autrement qu'institutionnellement. [...]
[...] Le danger pour ces ONG est de s'assimiler à des lobbys internationaux. A long terme, la mondialisation peut ainsi permettre aux Etats de reprendre l'initiative, même si aiguillonnés ou concurrencés par les facteurs transnationaux. Reste donc la question des interactions entre le monde statocentré et le monde multicentré. Selon James Rosenau, ce ne sont pas les facteurs transnationaux qui sont les plus nouveaux, mais c'est l'établissement de relations régulières et plus ou moins officielles avec les Etats. Les intérêts des deux camps ne sont pas toujours opposés, au contraire : comme l'a montré Susan Strange, la puissance américaine n'est pas uniquement celle d'un Etat, mais celle d'une économie, d'une culture, de modes de production et de gestion, entre autres. [...]
[...] Force parce que dans le cas des trafics de drogues ou de prostituées, ces réseaux ont tout intérêt à être décentralisés, afin d'échapper aux investigations policières. Force aussi, parce que l'absence de souveraineté est ici synonyme d'absence de responsabilité. La structure horizontale des facteurs transnationaux permet aux acteurs d'éviter d'avoir des comptes à rendre ce qui leur donne une plus grande latitude d'action. La légalité est un choix, non une obligation, ce qui donne aux facteurs transnationaux des leviers d'actions bien plus nombreux. [...]
[...] Paris - B. Badie et M-C. Smouts. Le Retournement du monde. Paris - B. Badie. L'Etat importé, Essai sur l'occidentalisation de l'ordre politique. Paris - A. Colonomos, Sociologie des Réseaux transnationaux, l'Harmattan. Paris - J. [...]
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