Facteur économique, crise du Darfour, Soudan, crise écologique, conflit militaire et politique
La dimension ethnique du conflit ne peut être niée. Cependant, celle-ci semble être un facteur aggravant, et non un déclencheur de la guerre qui a éclaté en 2003. Dans un article de The Washington Post , Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unis, a déclaré : « Inlassablement, nous parlons du Darfour comme d'un simple conflit militaire et politique, un conflit ethnique opposant les milices arabes aux rebelles noirs et aux paysans. Mais si l'on en examine les racines, on en découvrirait une dynamique plus complexe. Au-delà des diverses causes sociales et politiques, le conflit du Darfour a commencé en tant que crise écologique, partiellement imputable au changement climatique. »
[...] Il ajoute également un point crucial, qui est celui de la localisation des ressources diffuses par rapport au pouvoir central. Si elles sont localisées près de celui-ci, le conflit s'orientera contre l'Etat officiel lui-même. Mais si, comme cela se passe au Darfour, les ressources, et notamment les terres, se situent loin du pouvoir, marginalisées, les rivalités verront apparaître des « seigneurs de guerre » locaux qui se soulèvent afin de prendre le contrôle des ressources en jeu. Ainsi, pour l'auteur, ce n'est pas la disponibilité dans ce cas de la ressource qui est un indicateur de conflit, car la rareté de celle-ci est socialement construite La question de la division des ressources terriennes à l'origine du conflit ? [...]
[...] Il existe deux types de terres au Darfour. Un premier type est situé sur le chemin de la migration du bétail après la saison des pluies, principalement dans la zone de Koutoum et celle qui s'étend de Mellit à Kordofa. Sur ce chemin mille fois emprunté, les arabes ont souhaité établir des campements fixes afin d'y rester quelques jours, ce qui leur a été accordé par les propriétaires terriens non arabes, puis promis de légalisation par le gouvernement. Le deuxième type de terres, plus riche, est situé aux alentours du volcan Djebel Marra, dans la région des Fours, principale tribu non arabe de la région (d'où le nom Darfour, « terre des Fours »). [...]
[...] Le facteur économique de la crise du Darfour La dimension ethnique du conflit ne peut être niée. Cependant, celle-ci semble être un facteur aggravant, et non un déclencheur de la guerre qui a éclaté en 2003. Dans un article de The Washington Post, Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unis, a déclaré : « Inlassablement, nous parlons du Darfour comme d'un simple conflit militaire et politique, un conflit ethnique opposant les milices arabes aux rebelles noirs et aux paysans. Mais si l'on en examine les racines, on en découvrirait une dynamique plus complexe. [...]
[...] URL: http://eprints.nuim.ie/1089/1/IJA9PT2.pdf Alors qu'ils ont pris conscience de ces inégalités, les Darfouriens se sont également rendu compte que c'est par la force et après une guerre de 20 ans que les Soudanais du Sud ont obtenus de grands changements et ont été écoutés par le gouvernement. Le recours aux armes semblaient alors la meilleure solution. Marc Lavergne affirme : « Pour moi, la guerre ( ) est une guerre coloniale menée par Khartoum. Une guerre d'exploitation économique. Le Sud est riche de pétrole et les richesses agricoles sont nombreuses dans le pays ( Les grandes compagnies agro-industrielles du Golfe, saoudiennes, émiraties . [...]
[...] Le gouvernement n'a proposé aucune amélioration économique afin de sortir le Darfour de sa torpeur. Le rapport du Programme des Nations Unis pour l'Environnement sur le Soudan donne pour exemple la fabrication de briques qui assure la subsistance de beaucoup de Darfouriens, mais qui participe à une déforestation inquiétante. Pourtant, géré correctement, cela pourrait, selon les calculs offrir beaucoup de possibilités de développement de commerce durable entre le nord et le sud. Khartoum néglige les opportunités de développement pour la région, ce que confirme le Livre Noir, qui démontre que la région est hors des systèmes de pouvoirs et d'argent du pays : ils ne profitent pas de l'exploitation des gisements pétroliers du Soudan, par exemple. [...]
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