L'édition d'une revue consacrée à la nature économique et politique des relations
internationales dans le cadre d'une école supérieure de commerce, pourra sembler inopinée à
ceux qui perçoivent le monde comme un vaste marché intégré. Les ambitions nationales qui
fondent les relations politiques entre les Etats ne seraient-elles pas considérablement affaiblies
par cette convergence des marchés ou globalisation ? Cette thèse soutenue par les ultra-
libéraux et relayée, un temps, par les travaux de FUKUYAMA se heurte néanmoins à
quelques réalités.
Comme le montre P. VELTZ, la mondialisation est avant tout un processus inachevé
de "destructuration-restructuration" des pouvoirs. Dans ce cadre les Etats nations subissent les
contraintes imposées par des entités dont le poids politique sur la scène internationale s'est
considérablement accru. Réseaux, firmes multinationales et transnationales, institutions
internationales, blocs commerciaux, unions politiques, accords sectoriels, collectivités
territoriales font donc prévaloir leurs stratégies dans un jeu mondial dont elles ont parfois la
capacité de modifier les règles.
Dire que les Etats doivent partager leurs pouvoirs avec ces entités, prête à confusion
dans la mesure où ces derniers les manipulent en partie et sont en partie manipulés par elles
dans l'optique d'une survie et d'une quête de puissance de chacun. La "business round table"
aux Etats-Unis, les réunions de l'OMC, du G20 ou de DOHA, les cercles européens, donnent
aux différents niveaux de pouvoir l'occasion de jouer leur stratégie entre contraintes et
complicités.
[...] Néanmoins, le gouvernement doit avant tout régler ses problèmes internes et clarifier la vie politique indonésienne. De plus, le gouvernement doit régler le système financier rongé, combler le fossé social colossal et se trouver une place dans la globalisation. Même dans la difficulté, le désir de voir émerger une voie indonésienne continue de s'exprimer en refusant l'islamisme profond et le libéralisme sauvage. Si ce désir se réalise alors l'Indonésie pourra légitimement se permettre de devenir un acteur principal en Asie et être un leader des pays du Sud. [...]
[...] Le système politique indonésien fut donc largement copié sur le système politique américain. En outre, l'Indonésie associe à son caractère asiatique une autre dimension orientale qui dépasse le cadre régional, puisque l'archipel est aussi musulman et appartient à un ensemble dont les centres vitaux se trouvent au moyen orient. Enfin, avec ses voisins immédiats du monde malais (Malaisie, Singapour, Brunei, Philippines), elle entretient depuis toujours un lien naturel de grand frère, lie à l'histoire et la place prépondérante du pays dans la zone Asie du Sud Est. [...]
[...] Les revendications indépendantistes sont fortes en Irian Jaya, une île annexée par l'Indonésie en 1962 et définitivement rattachée en 1969 après consultation des populations locales. Une lutte armée oppose toujours les forces indonésiennes et l'Organisation pour l'indépendance de la Papouasie. Enfin, après avoir été annexée par la force en 1976, au prix de plusieurs dizaines de milliers de morts, la province du Timor oriental reste le théâtre d'affrontements entre les indépendantistes regroupés au sein du FRETILIN et l'armée indonésienne . [...]
[...] KINGSNORTH (août 2002), A l'ombre du paradis perdu, le Monde Diplomatique, Paris. [...]
[...] Cette répartition des principaux clients permet au pays de limiter la dépendance de ces exportations aux cycles de croissance de ses acheteurs. Plus récemment l'Indonésie a tenté un développement de ses activités de service encore largement dépendante du tourisme. Position Chiffres 2002 MUSD % Position Chiffres 2002 MUSD Japon USA Singapour Corée du Sud Chine Taiwan Australie Allemagne Golfe RoyaumeUni Japon Singapour Corée du Sud Chine USA Golfe Australie Taiwan Allemagne Thaïlande Mais une croissance à crédit Toutefois, le financement de cette croissance reste douteux. [...]
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