Exposé de géopolitique s'intéressant à l'ascension de Vladimir Poutine en Russie de 1999 à 2001 : comment a-t-il réussi à devenir l'homme fort de la Russie ? Quelle stratégie a-t-il utilisé pour rapprocher la Russie de l'Occident ? Document de 4 pages au format Word.
[...] Cette stratégie n'est pas très bien vue de la part des Européens et très mal acceptée par les Américains dont les relations avec la Russie se dégradent au début du mandat de George Bush. Les Américains ne se privent pas de critiquer ouvertement la politique russe notamment sur la question des Droits de l'Homme et de la guerre en Tchétchénie. Poutine semble vouloir placer la Russie en position de contre-puissance des Etats-Unis (comme à l'époque de l'URSS mais sans en avoir pour l'instant les moyens. Visiblement, Poutine n'a pas encore vraiment choisit s'il veut continuer la diplomatie héritée de la guerre froide ou créer une nouvelle diplomatie plus proche des Occidentaux. [...]
[...] Le refus de l'aide internationale dans un premier temps a été interprété comme un manque de confiance de Vladimir Poutine envers ses principaux partenaires et en cela cet épisode du Koursk marque un recul dans l'avancée de Poutine sur la scène internationale. Un an après, à la veille des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, n'avait pas réussit à repartir de l'avant et à gagner plus d'influence au niveau international alors que ses relations avec les Etats-Unis étaient au plus bas. [...]
[...] Cette stratégie s'avère payante car d'une part les Européens n'osent plus critiquer ouvertement la Russie sur la guerre en Tchétchénie ou tout du moins ils ne brandissent jamais la menace de sanctions, et d'autre part, la Russie augmente ses rentrées d'argent avec les exportations de pétrole et de gaz. Parallèlement, il obtient ses premiers succès diplomatiques : début 2000, il se fait élire président de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) et succède à Boris Eltsine ce qui rompt avec le principe de présidence tournante (il avait convaincu le candidat tadjik Rakhmonov de se retirer). Pour être présent sur la scène internationale, Vladimir Poutine doit s'assurer d'un certain nombre de soutiens. [...]
[...] L'issu de la guerre au Daguestan ne fait aucun doute et flatte l'orgueil de l'armée et de la population russes qui retrouvent l'ivresse de la victoire et de la puissance de la Russie. Face à l'échec subi en Tchétchénie, la performance de Vladimir Poutine séduit les Russes. Les attentats de Moscou de septembre 1999 permettent à Poutine d'affirmer cette image de chef de guerre Il déclare la guerre au terrorisme et notamment au terrorisme international islamique et lance une nouvelle offensive contre la Tchétchénie considérée comme la base des terroristes. Poutine fait preuve d'une très grande intelligence dans la manière dont il fait face à ces attentats. [...]
[...] Le monde découvre alors la véritable situation de l'armée russe et de son équipement devenu vétuste. Appeler à l'aide serait pour Poutine la preuve d'un échec, c'est pourquoi il a tant tardé à accepter l'aide de la Norvège et de la GrandeBretagne. Or Poutine commet une grave erreur car au stade où en étaient ses relations diplomatiques avec l'Union Européenne, un appel à l'aide n'aurait pas été interprété comme un aveu de faiblesse mais plus comme une marque d'amitié (la faiblesse étant de toutes façons apparente avec le naufrage du sous-marin). [...]
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