Espace, Exploration, conquête lunaire, Lune, Mars, Terre, guerre froide, URSS, États-Unis, Chine, Europe, Kennedy, Reagan, NASA, ISS, ESA, fusée, bipolaire, unipolaire, multipolaire, course à l'armement
Depuis 1957, la course à l'espace et à la conquête lunaire est au coeur d'une grande compétition entre les principales puissances développées mondiales. Cette rivalité a démarré entre les deux puissances concernées par la Guerre froide qu'étaient l'URSS et les États-Unis. En 1957, l'URSS envoie le premier satellite dans l'espace avant d'envoyer quatre ans plus tard Youri Gagarine, le premier homme dans l'espace. Les États-Unis vont répliquer en réalisant la dure tâche d'envoyer un homme sur la lune, Neil Armstrong. Depuis 1990 et la militarisation de l'espace en lien avec les projets lunaires est constatée une forte augmentation des puissances spatiales, notamment avec l'arrivée des pays asiatiques et émergents. La fin de la Guerre froide marque en effet la montée en puissance des pays émergents : la lune devient un enjeu de compétition multilatéral. Mais en quoi peut-on affirmer que l'exploitation et la conquête lunaire sont révélatrices du contexte géopolitique et de son évolution ?
[...] On ne peut toutefois évoquer, dans une présentation de la situation géopolitique, de monde bipolaire comme au temps de la Guerre froide, car les acteurs sont bel et bien multiples. La multiplication des États lunaires se fait certes remarquer, mais les acteurs privés sont eux aussi présents dans cette conquête. Que ce soit Elon Musk avec son projet Space X ou Jeff Bezos avec Blue Origin grâce au New Space, ceux-ci entrent en concurrence avec les États pour l'exploitation des ressources, voyages touristiques, et course à l'exploration de Mars. Qui dit apparition d'États lunaires, dit apparition de coopération. [...]
[...] Dès 1969, la baisse de missions se justifie par le fait que Armstrong réussit l'objectif de la conquête de la lune : ainsi observe-t-on le retrait progressif des États-Unis et la baisse importante des missions du côté russe. Durant la Guerre froide, la lune est ainsi un lieu de confrontation révélateur du contexte géopolitique entre les États-Unis et l'URSS. De plus, l'exploration et la conquête spatiale sont révélatrices du contexte géopolitique de par la militarisation spatiale, puisque cette course à la lune entraîna, une dizaine d'années plus tard, une course à l'armement spatiale. En effet, démarrée dans les années 80 par le Président R. [...]
[...] Les États-Unis vont répliquer en réalisant la dure tâche d'envoyer un homme sur la lune, Neil Armstrong. Depuis 1990 et la militarisation de l'espace en lien avec les projets lunaires est constatée une forte augmentation des puissances spatiales, notamment avec l'arrivée des pays asiatiques et émergents. La fin de la Guerre froide marque en effet la montée en puissance des pays émergents : la lune devient un enjeu de compétition multilatéral. Mais en quoi peut-on affirmer que l'exploitation et la conquête lunaire sont révélatrices du contexte géopolitique et de son évolution ? [...]
[...] En premier lieu, les intérêts économiques et symboliques à cette conquête lunaire favorisent l'apparition de nouveaux acteurs. Le monde de l'après-Guerre froide est un monde unipolaire : la course à l'espace n'est donc plus importante, car le monde reconnaît la seule superpuissance américaine. Or, le monde est aujourd'hui devenu multipolaire : sur la lune, où personne ne filtre l'entrée, il faut compter avec toutes les nouvelles puissances spatiales . Aussi, plusieurs puissances entendent établir leur influence sur des parties du monde et démontrer leur puissance, comme l'exprime cette affirmation : la lune fait de nouveau rêver : terrain de jeu des États voulant montrer leur savoir-faire, des start-ups qui cassent les coûts des missions spatiales, et base d'entraînement pour Mars . [...]
[...] Cette militarisation a essentiellement pour but la communication militaire avec des satellites qui servent d'outils de communication ; le regard militaire, avec les services de renseignement, les images satellitaires, les vidéos ; la protection des satellites, grâce aux satellites armés, mais aussi et surtout des satellites comme moyens d'affirmation de la puissance, à l'instar de nombreux pays comme l'Inde et la Chine entre autres. Les puissances militaires spatiales, telles que les États-Unis, la Russie, la Chine ou l'Union européenne, ont toutes des objectifs et missions en lien avec la lune. Ce monde multipolaire qui fait appel à la militarisation pour l'exploration et la conquête lunaire est encore une fois révélateur du contexte géopolitique. [...]
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