Haïti est à la fois la première république noire (proclamée en 1804 suite à la défaite des armées napoléoniennes) et l'un des pays les plus pauvres du monde. Haïti a fêté son bicentenaire le 1er janvier 2004 dans une atmosphère de crise politique et de marasme économique, tout en renvoyant l'image de Saint-Domingue qui fut la plus riche des colonies françaises, à l'époque où 30 000 Européens exploitaient 400 000 esclaves. De génocide en esclavage, de massacres en invasions, de révoltes en dictatures, l'ancienne « Perle des Antilles » a connu une histoire tragique et des relations difficiles et ambiguës avec la France. Comment expliquer et comprendre ces relations entre la France et son ancienne colonie ? Nous présenterons tout d'abord la République d'Haïti. Dans une deuxième partie, nous expliquerons pourquoi les relations sont ambiguës entre la France et Haïti, en prenant en compte trois aspects : l'histoire tragique d'Haïti, leurs relations financières et le manque de mémoire de la France à l'égard d'Haïti...
[...] De cette époque date la coupure entre l'Ouest francophone et l'Est hispanophone. Grâce à la culture du sucre, une denrée très importante à cette époque, Saint-Domingue devient la colonie la plus riche du monde. Cette richesse est fondée sur la brutale exploitation de près de esclaves travaillant du lever au coucher du soleil dans des conditions inhumaines et soumis aux plus cruels châtiments. A l'aube de la révolution française, les esclaves noirs sont les affranchis (Mulâtres et Noirs libres) sont et les Blancs Réfugiés dans les montagnes boisées, plusieurs dizaines de milliers d'esclaves fugitifs, les marrons lançaient des raids sur les plantations. [...]
[...] C Haïti, malade d'un trop de mémoire et la France d'un pas assez Le dernier aspect qui peut expliquer et permettre de comprendre les relations ambiguës entre la France et Haïti est que cette ancienne colonie fait partie de notre histoire, mais non de notre mémoire. Un comité présidé par l'écrivain Régis Debray s'est intéressé, fin 2003, à l'histoire des relations entre la France et Haïti, et ce point en ressort particulièrement. En fait, Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques, ne semble pas un enjeu d'importance pour les intérêts français ni pour un intérêt européen soutenu. [...]
[...] Le gouvernement reprend trois villes sur la dizaine perdues février : Un chef insurgé appelle les Haïtiens à prendre les armes pour renverser Aristide. La communauté internationale s'oppose à un coup de force février : Les insurgés prennent Hinche. Aristide demande le soutien de la communauté internationale février : La France envisage l'envoi d'une force de paix internationale février : Aristide accepte un plan international de règlement de la crise par le partage du pouvoir, mais l'opposition exige son départ février : Les insurgés contrôlent la moitié du pays, dont sa deuxième ville Cap-Haïtien. [...]
[...] L'historique des relations franco-haïtiennes montre que la France a d'abord fait alliance, au XIXème siècle, avec l'Etat créole, en contournant et en ignorant la population paysanne de souche africaine. Après la seconde guerre mondiale, elle a su découvrir et apprécier la culture populaire africaine, à travers le thème de la négritude (Césaire et Senghor) et un intérêt nouveau pour le vaudou (Alfred Métraux). Dans la dernière période, allant sur le terrain, elle s'est attachée à reconnaître et valoriser la culture traditionnelle du petit paysannat, quitte à contourner parfois les administrations publiques. III Situation actuelle Quels sont les évènements majeurs récents ? [...]
[...] Haïti est très densément peuplée (264,4 habitants au km2). Cette population est l'une des plus pauvres des Antilles. Elle survit essentiellement grâce à l'agriculture. D L'économie D'une manière générale, l'économie haïtienne est fondée sur la petite exploitation (entre 1 et 5 hectares) familiale et vivrière, qui associe, quand les conditions naturelles s'y prêtent, une culture commerciale (caféier surtout, canne à sucre, plantes à parfum), et qui utilise des techniques manuelles rudimentaires, héritées de l'Afrique tropicale. Il s'agit d'un jardinage de divers plantes vivrières destinées à l'auto- consommation, auxquelles sont le plus souvent mélangées les cultures commerciales, celles-ci n'étant cultivées en plantations homogènes que sur les grandes exploitations. [...]
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