Les échanges ont connu un ample développement depuis la Révolution Industrielle. Toutefois, il a fallu attendre le lendemain de la seconde guerre mondiale pour que cette expansion des échanges s'accélère, favorisée par la généralisation du libre-échange. Les théories économiques classiques et leurs prolongements libéraux traditionnels supposaient que l'expansion du commerce dans une situation de libre-échange devait conduire à une spécialisation de l'économie nationale et une croissance généralisée.
Aujourd'hui, la plupart des pays semblent effectivement attendre une insertion réussie dans les échanges internationaux, un véritable levier de croissance. N'y a-t-il pourtant pas lieu de s'interroger simultanément sur les limites de la spécialisation et sur les inégalités qui subsistent au sein des échanges internationaux ? Une telle réflexion ne conduit-elle pas à mieux analyser la réflexion qui existe entre mondialisation et régionalisation aujourd'hui ?
L'étude passe ainsi par trois étapes. Tout d'abord, il convient d'analyser la généralisation historique du libre-échange et des controverses théoriques entre partisans du « laisser-passer » et adeptes du protectionnisme. Dans un second temps, il faut alors rendre compte de la diversification et du développement du libre-échange ainsi que la coexistence d'une certaine spécialisation et d'un commerce intrabranche. Dans une dernière étape du raisonnement, il apparaît que si le commerce international est effectivement de croissance, il est aussi source de tensions qui s'accompagnent de difficultés pour certaines régions en développement. A cet égard, une réflexion sur les règles du jeu apparaît aujourd'hui encore nécessaire.
[...] Il s'agissait d'accumuler des richesses, notamment colonialistes à travers des minerais de l'Espagne ou des usines du Portugal à travers le commerce régional ; - Le mercantilisme britannique, dit parfois commercialisme qui a largement favorisé les compagnies marchandes, le commerce à grande échelle, comme le Triangle d'or, avec des mesures établies par Cromwell, c'est-à-dire les Corn Laws et les Navigation Acts réservés aux armateurs britanniques concernant le trafic des ports britanniques ; - Le mercantilisme français, dit aussi colbertisme, dont l'orientation particulière était de mener ce que Colbert appelait la guerre d'argent et se fonder sur les compagnies de navigation et sur les manufactures (d'armes, de textile comme Aubusson Les physiocrates avaient déjà dénoncé le protectionnisme avant même les classiques. Mais, celui-ci s'est longtemps maintenu jusqu'en 1830-1840. Il s'est renouvelé au début du XIXème siècle par les théories de List qui a été l'un des inaugurateurs du Zollverein, qui a favorisé l'intégration allemande. List parlait d'un protectionnisme éducateur dès 1840. Certaines nations favorisées par les circonstances ont devancé les autres. Elles ont adopté et conservent aujourd'hui encore des mesures calculées pour monopoliser les manufactures et le commerce et pour entraver les progrès des nations retardataires. [...]
[...] Le Royaume-Uni tente de promouvoir à partir de cette date le libre-échange qui convient à ses intérêts de leader mondial. Le Royaume-Uni veut créer un ordre économique mondial et interdit le trafic du Triangle d'Or. A partir de cette initiative en 1840, les traités de libre-échange se multiplient dans un contexte économique très positif à l'échelle internationale. Les traités sont bilatéraux, en particulier ceux impliquant l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne même, la Russie avec toutefois une exception notable, les Etats-Unis très protectionnistes pour protéger des industries naissantes face aux industries adultes britanniques mais aussi pour réduire les inégalités industrielles Nord-Sud américain. [...]
[...] Les Rounds ont permis l'élargissement du GATT à de nouveaux pays membres (dont le dernier est la Chine) et la normalisation effective des règles de commerce, leur simplification. L'Uruguay Round a représenté une avancée particulière dans la mesure où il a donné naissance à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) mieux capable que l'ancien GATT à veiller à l'application des traités. Constitué de plus de 140 membres et entré en fonction en 1995, l'OMC dispose d'une certaine autorité. Il est doté d'une certaine capacité d'arbitrage à travers la création d'un Organisme de Règlements des Différents (ORD). [...]
[...] Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le libre-échange s'est imposé face à un protectionnisme qui avait longtemps prévalu si l'on considère A. Les théories protectionnistes et leurs limites au vu de 1. Les arguments principaux du protectionnisme Le protectionnisme consiste à freiner les importations en ayant recours à des mesures restrictives telles que les contingentements, les taxes douanières et le protectionnisme voilé à travers des normes administratives, des normes techniques, des obstacles divers dressés aux exportateurs. Le protectionnisme fait jouer une préférence envers les producteurs nationaux, c'est-à-dire leur réserve un privilège de marché intérieur en excluant la concurrence des producteurs étrangers. [...]
[...] A partir de 1840, la révolution ferroviaire a amené un dynamisme du commerce interne, des marchés intérieurs, des échanges intra-européens, en particulier pour les plantations (de bananes, de café ) de manière à acheminer la production vers les ports et pour les minerais. Le développement du commerce maritime va de pair avec des progrès de transport maritime. Paul Bairoch estime que le coût du transport maritime a été divisé presque par 5 au cours du XIXème siècle à travers l'amélioration de la navigation, des voiliers, des bateaux à vapeur - les stimmers et une progression du commerce maritime jusqu'aux années 1960 avec une baisse entre 1900 et 1960 car il est divisé par presque 4. [...]
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