En avril 2002, George W. Bush affirme que « l'OTAN demeure un ancrage pour la sécurité, tant pour l'Europe que pour les Etats-Unis ». Pourtant, lors de ses campagnes de guerre contre le terrorisme en Afghanistan et en Irak, le président des Etats-Unis n'a pas fait appel à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Faut-il voir dans ce rejet du soutien de l'OTAN une inadaptation de sa doctrine stratégique aux nouveaux défis sécuritaires ? A l'image de ce que certains analystes prédisaient lors de la fin de la Guerre froide, on peut s'interroger sur le fait de savoir si l'OTAN a aujourd'hui perdu sa raison d'être en étudiant l'évolution de sa doctrine stratégique, c'est-à-dire l'évolution de la conception, du développement et de la mise en œuvre des moyens conçus par l'Alliance atlantique pour atteindre ses buts.
[...] La crise du Kosovo a révélé le déséquilibre de l'Alliance atlantique - en ce qui concerne les responsabilités, la relation euro- américaine, dix ans après la guerre froide, demeurait aussi inégale qu'à son origine - en termes de priorités, il y a une exigence croissante de Washington en matière de capacités européennes et une demande européenne de meilleure répartition des responsabilités. Une OTAN alignée sur l'appareil américain pour les uns, une alliance rééquilibrée au profit des Européens pour les autres. Le Kosovo a révélé l'ampleur des divergences entre Européens et Américains. Force est de reconnaître que pendant la guerre froide, les disparités militaires, politiques, stratégiques étaient atténuées. Les Etats-Unis étaient disposés à défendre l'Europe parce que c'était leur intérêt vital. [...]
[...] Elle implique une grande mobilité des forces conventionnelles nucléaires et de nouveaux moyens de riposte à l'instar des fusées Polaris. Elle suppose que tous les membres de l'Alliance atlantique acceptent le combat pour montrer à l'autre leur détermination : c'est dans la démonstration que commence la dissuasion. S'il faut se donner les moyens du combat, cela suppose un partage militaire de l'effort. Il n'y a pas de concertation avec les autres membres de l'Alliance au sujet de cette nouvelle doctrine stratégique. De plus, les Etats-Unis entendent rester seuls juges de l'évaluation de la menace adverse. [...]
[...] La nécessaire refondation de la doctrine stratégique de l'OTAN pour répondre aux exigences de sécurité du XXIe siècle 1. entre lutte contre terrorisme et crise euro-atlantique, la difficile émergence d'un nouveau projet stratégique commun : En invoquant l'article 5 du traité de Washington pour la 1ère fois suite aux attentats du 11 septembre 2001, l'OTAN a démontré que ses membres sont unis et déterminés à relever les nouveaux défis pour la sécurité posés par le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et leurs vecteurs. [...]
[...] Ces progrès en termes de mobilité opérationnelle et d'intégration des forces favorisent l'adaptation de l'OTAN à un univers stratégique sans ligne de front, avec une menace militaire plus floue. Mais un autre moyen de garantir la sécurité et la stabilité en Europe, et par là même de légitimer l'action de l'OTAN, est son élargissement à de nouveaux membres partenariat stratégique et élargissement du périmètre géographique de l'OTAN : La nouvelle doctrine stratégique de l'OTAN dans le contexte post- guerre froide consiste à assurer la sécurité européenne en étendant son périmètre d'action à de nouveaux membres, anciens satellites de l'URSS, comblant ainsi le vide de sécurité laissé par la dissolution du Pacte de Varsovie. [...]
[...] L'intervention terrestre semblait trop dangereuse. Les alliés ne voulaient pas de pertes, mais ne souhaitaient pas non plus renoncer à leurs objectifs. De plus, l'évacuation par l'OSCE et les ONG a donné un “blanc-seing” aux milices serbes. En effet, il n'y avait plus d'observateurs, donc plus de témoins, ce qui a entraîné une intensification de la terreur et des violences. la signification de la crise du Kosovo et ses conséquences sur les relations entre l'Europe et les Etats-Unis : Plusieurs arguments portent à considérer que la guerre contre la Serbie marque la transformation radicale de l'OTAN. [...]
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