Evaluation critique de l’aide européenne à Haiti

Résumé du document

Haïti, l'île maudite. La presse est unanime sur ce sujet. Des émeutes de la faim, à la crise politique en passant par la succession de désastres naturels, tout contribue à faire de la petite île autrefois qualifiée « la perle des Antilles » une île ravagée par une série de malédictions. Haïti a subi une instabilité politique, des crises de gouvernance chroniques et des niveaux de pauvreté qui sont les plus élevés de l‘hémisphère occidental selon le PNUD

Avec plus de 76% de ses habitants qui vivent avec moins de deux dollars par jour (situation de pauvreté) et 55% qui vivent avec moins d'un dollar par jour (situation d'extrême pauvreté), Haïti est classé par la Conférence des Nations Unies pour le commerce extérieur (CNUCED) comme le seul pays moins avancé de la région des Caraïbes.

Extraits

[...] L'inefficacité de l'aide européenne au développement se trouve alors grandement liée à ce type de limite institutionnelle. Les conséquences de la faiblesse institutionnelle de l'État au début des années 1990 ont été néfastes sur le secteur des affaires avec des sabotages d'établissements commerciaux et de nombreux pillages. C'est ainsi qu'en matière de corruption et de la qualité du climat d'investissement, Haïti a toujours été au plus bas du classement de la Transparency International. Le pays a même été le plus corrompu en 2004. [...]

[...] Un manque de coordination, de visibilité et d'alignement. L'aide européenne à Haiti souffre d'un véritable manque de coordination. En effet, l'aide publique au développement,reçue par Haiti provient à la fois des Institutions financières internationales, mais aussi de multitudes d'accords qui ont été signés entre l'Etat et ses principaux bailleurs de fonds dont l'Union européenne, les Etats-Unis, le Canada, la Banque Mondiale,le FMI. Il existe donc un éclatement de l'aide fournie à Haiti par la Communauté internationale et il en résulte un manque de coordination. [...]

[...] L'efficacité de cette aide faite notamment débat et il existe un intérêt grandissant sur la question de savoir si l'aide octroyée est qualitativement bénéfique pour les pays bénéficiaires. Au final, l'aide européenne qui est censée participer au développement de Haiti se révèle en partie inefficace. Il est donc légitime de se poser la question suivante : Quelle a été la réelle portée de l'aide européenne au développement à Haiti ? Dans un premier temps, nous verrons que la réponse humanitaire de la Commission européenne apparaît comme rapide et efficace dans un contexte haïtien d'extrême urgence. [...]

[...] Evaluation critique de l'aide européenne à Haiti Haïti, l'île maudite. La presse est unanime sur ce sujet. Des émeutes de la faim, à la crise politique en passant par la succession de désastres naturels, tout contribue à faire de la petite île autrefois qualifiée la perle des Antilles une île ravagée par une série de malédictions. Haïti a subi une instabilité politique, des crises de gouvernance chroniques et des niveaux de pauvreté qui sont les plus élevés de l‘hémisphère occidental selon le PNUD Avec plus de de ses habitants qui vivent avec moins de deux dollars par jour (situation de pauvreté) et qui vivent avec moins d'un dollar par jour (situation d'extrême pauvreté), Haïti est classé par la Conférence des Nations Unies pour le commerce extérieur (CNUCED) comme le seul pays moins avancé de la région des Caraïbes. [...]

[...] Une aide de la Commission européenne à Haïti prompte et efficace. Des fonds rapidement mobilisés . Lors de la Conférence internationale des bailleurs qui a eu lieu à New York en mars 2010, l'Union européenne a conjointement promis d'apporter à Haïti une aide de 1,2 milliard d'euros sur les trois prochaines années dans le but de soutenir des actions de reconstruction coordonnées. Depuis millions d'euros ont été effectivement engagés et convertis en actions concrètes afin d'améliorer les conditions de vie des Haïtiens : ils ont permis l'approvisionnement en nourriture, en logement ou tentes, l'aide médicale, mais aussi la réouverture des écoles, et la poursuite du fonctionnement de l'Etat et des services sociaux de base. [...]