Europe, prix Nobel de la paix, division européenne, idéaux de paix européenne, interdépendances économiques
Un article du journal Courrier International concernant l'attribution du prix Nobel de la Paix à l'Union Européenne est paru le 16 octobre 2012 et suscite la question de la légitimité de donner le prix nobel de la paix à l'Europe. L'intérêt de l'hebdomadaire Courrier International est de proposer une vision élargie des problématiques ressenties en France par la mise en parallèle d'articles de presse parus à l'étranger. Cet article concernant l'attribution à l'Europe du prix nobel de la paix est particulièrement intéressant puisqu'il met en parallèle deux visions très opposées. Le premier article écrit par un journaliste polonais tend à mettre en avant les forces européennes en matière de paix tandis que le second, écrit par un journaliste croate
s'avère beaucoup plus pessimiste et met doute la légitimité de l'attribution de ce prix à l'Union Européenne.
Il est intéressant de noter que le premier article s'étend longuement sur la question économique tandis que le second s'appuie davantage sur l'aspect politique.
[...] L'Union Européenne peut-elle être considérée comme un organe de paix ? Si l'Union a été définie et organisée comme un organe de paix passant par l'intégration politique et économique force est de constater que l'intégration ne s'est cantonnée qu'à un aspect économique qui ne permet actuellement pas à l'Union de parler d'une seule voix, notamment en matière de défense, ce qui cantonne la plupart des politiques européennes à l'inertie (II). I. L'installation d'une paix durable au moyen de l'intégration A. [...]
[...] La division européenne en matière de défense freine le maintien de la paix ce sont les attaques de l'Alliance atlantique qui ont ouvert la voie aux accords de paix de Dayton : l'UE reste cantonnée dans un rôle d'observatrice et de médiateur même lorsque des conflits armés se passent sur son territoire tandis que de véritables organes de maintien de la paix sont alors délégués pour intervenir. elle ne peut avoir de position unanime : l'impossibilité de mettre en place une coopération politique (cf échec de la CED du fait de la France). [...]
[...] Au-delà des différences entre les pays qui composent l'Union et qui est mise en lumière par la succession de ces deux articles, le débat sous-jacent à l'attribution du prix Nobel de la Paix est celui de la légitimité de ce prix. En effet, l'Union Européenne, conçue comme un instrument de paix dès son origine, ne s'illustre pas sur la scène internationale comme un acteur de la paix dans ses frontières ni hors de ses frontières. Aussi, cette nomination annoncée a-t-elle suscité la controverse. [...]
[...] Vision libérale et économique de la paix (s'appuyer encore sur les libéraux classiques). il se peut que l'Europe y parvienne sans eux : le libre échange devient un garant de la paix au niveau mondial (plus besoin de responsables politiques nobles et altruistes - Les forces de l'UE en matière de défense de la paix dans ses frontières et en dehors de ses frontières réside dans sa capacité novatrice de s'unir et de partager les forces économiques. Le libre échange est condition du maintien de la paix : vision strictement économique et libérale de la paix II. [...]
[...] L'UE a échoué à pacifier cette région du monde : Croatie, Bosnie-Herzégovine et Kosovo ont connu des guerres sanglantes. Rôle de l'UE : observatrice, médiateur. L'UE peut elle encore être considérée comme un organe de paix dans de telles conditions ? Il convient de nuancer : adhésion à l'Union si paix non en guerre ce qui a incité à la fin des hostilités (mais n'est ce pas pour obtenir les avantages économiques une fois encore de l'Union faisant fi des contraintes politiques qui devraient être associées à l'entrée dans l'Union B. [...]
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