Au travers de ces brefs rappels historiques et institutionnels nous remarquons que l'Europe communautaire se différencie des autres organisations internationales par son « modèle d'intégration » qui va au-delà de la coopération traditionnelle entre Etats, principalement parce que les Etats membres ont délégué une partie de leurs compétences au niveau communautaire.
S'interroger sur la réussite du « modèle d'intégration » européen s'est d'abord tenter de répondre à une question de sémantique : qu'est-ce que « l'intégration » ? Une définition courante nous apprend que c'est : « l'action d'intégrer, de s'intégrer dans un groupe, un pays, etc. ». La définition physiologique est beaucoup plus intéressante : « Coordination nécessaire au fonctionnement harmonieux, des activités de différents organes. » De l'idée contenue dans cette définition découlera notre problématique : « De l'Europe à 6 à l'élargissement, la coordination des différents organes politiques et sociaux a-t-elle été réalisée ? » Nous dégagerons deux phases successives dans l'étude du « modèle d'intégration » européen, une première visant à schématiser ou disséquer « la mécanique » du modèle d'intégration, une deuxième phase nous emmènera à observer directement le fonctionnement de cette mécanique (...)
[...] Mais l'Union européenne constitue tout de même un cadre unique reposant sur trois piliers. La Communauté européenne (intégration économique et monétaire) La Politique Etrangère et de Sécurité Commune (PESC) Les activités de police et de justice. La construction en trois piliers vise à l'origine à séparer ce qui relève de l'intégration (Communauté européenne) de ce qui doit rester dans la mouvance intergouvernementale (PESC, police et justice). Mais la séparation se brouille rapidement. Le TUE bouleverse aussi l'équilibre entre ce qui est intégré et ce qui est intergouvernemental. [...]
[...] CONCLUSION En définitive, le modèle d'intégration de l'Union européenne semble avoir répondu aux attentes originelles. En moins de 40 ans, l'Union européenne a fait face à 4 élargissements successifs, prouvant ainsi la disponibilité à l'ouverture de l'Union, volonté profonde des pères fondateurs. A chaque fois, les nouvelles adhésions ont suscité autant de risques que d'opportunités, soumettant le modèle d'intégration à de fortes tensions. Le résultat d'intégration est néanmoins positifs : les 15 pays actuellement membres de l'Union sont rassemblés et intégrés sous un même drapeau, dispose d'un hymne communautaire, d'une monnaie unique, d'élections communes de députés et comme nous l'avons vu au cours de cet exposé, bénéficient de politiques d'intégration et de coopération. [...]
[...] La plupart des directives adoptées depuis dix ans n'ont fait que reconnaître les acquis sociaux de la majorité des Etats membres. Elles n'ont créé que peu de droit spécifiquement supranationaux. Pour les travailleurs, la politique sociale européenne s'est tout de même traduite dans les faits par de vrais changements, à savoir la possibilité : - de travailler dans l'Etat de l'UE de son choix et d'être libre d'y créer sa propre entreprise ; - de bénéficier de conditions de travail harmonisées, étant toutefois noté que les conditions de fixation des salaires sont exclues des compétences communautaires. [...]
[...] Le Conseil européen qui fixe les grandes orientations et tranche souvent les dossiers les plus difficiles. La gouvernance quotidienne de la Communauté est ainsi assurée par une négociation permanente entre l'administration communautaire et les administrations nationales. Mais ce qui fonctionne à 15 le peut-il encore avec un nombre plus important ? 2. La question régionale La question régionale en Europe est apparue dans les années 1970. Les revendications régionalistes, les demandes identitaires entrent dans le champ politique et acquièrent à travers le thème du multiculturalisme, une légitimité croissante. [...]
[...] Plus les deux de 2007 : Bulgarie, Roumanie) La plupart de ces pays souffrent de difficultés d'homogénéité nationale, leur territoire étant parfois même le théâtre d'un conflit régional armé. De fait, la plupart des Etats d'Europe centrale et orientale sont nés à l'issue de la Première Guerre mondiale, la communauté dominante en leur sein s'étant appropriée le pouvoir (les Serbes en Yougoslavie, les Roumains en Roumanie A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, les pays communistes ont fait croire que le temps des haines nationales était révolu et que les peuples étaient frères, le début des années 1990 mettra fin à ces mensonges. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture