Il s'agit d'une dissertation de qualité en histoire contemporaine ayant pour objet d'étude « l'Europe en 1945, à l'issue de la Seconde guerre mondiale ».
Ce document clair, exhaustif et très bien structuré s'avèrera fort utile pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en Histoire, science politique, IEP, et bien entendu tout(e) autre intéressé(e).
Voici le plan :
Introduction.
1. L'Europe ruinée
2. La nouvelle carte de l'Europe
3. Les perspectives : déclin, soviétisation, américanisation ?
Conclusion.
[...] Alors que le 08 mai 1945 semblait être la victoire sur l'idéologie nazie et la promesse d'une Europe émancipée de toute forme de tyrannie, les conditions de la Libération ont fait peser une lourde hypothèque sur l'avenir, mettant en évidence les lignes de tension entre le modèle libéral et le modèle soviétique (deux définitions de la démocratie) ainsi que la faiblesse de l'Europe. La présence de l'Armée rouge et l'occupation américaine, sur fond de misère, accentuèrent cette division latente, inscrite dans la géographie politique. Que pouvait-il en être de la paix universelle, voulue et garantie, par l'ONU au moment où l'Europe meurtrie, affaiblie devenait un enjeu entre les deux Grands ? [...]
[...] Mines et production agricole ont été touchées dans la France du Nord et Europe orientale (Pologne, Ukraine). Il faut partout reconstruire des logements, des usines, rétablir les communications, faire redémarrer la production dans des conditions matérielles et financières très difficiles. On attend que l'État, qui a su organiser l'économie de guerre, en assure la reconstruction : ce modèle associé à une volonté de mise sur pied d'un État-Providence présida à l'intervention économique et sociale de l'État même dans les pays d'Europe occidentale, non soumis directement à la pression soviétique. [...]
[...] Pour beaucoup, pendant longtemps, cette entreprise d'extermination sera de l'ordre de l'impensable. La notion de crime contre l'humanité est établie lors du procès de Nuremberg ; mais les utilisateurs de la bombe atomique ne sont pas concernés par ce chef d'accusation. La collaboration est sauvagement punie pendant la période de la Libération. La restauration de l'autorité de l'Etat s'accompagne de l'organisation de tribunaux légaux qui jugent les principaux collaborateurs. II) La nouvelle carte de l'Europe L'Europe est profondément remodelée par les décisions prises par les trois Grands à Yalta, puis à Posdam, à propos de l'Allemagne, de la Pologne et de l'URSS. [...]
[...] L'Europe ruinée A. Les pertes humaines L'Europe est exsangue, les populations civiles n'ont pas été épargnées (bombardements, génocide, famine, pénuries). L'URSS a été particulièrement éprouvée : neuf millions de pertes militaires (la « grande guerre patriotique » a coûté très cher en hommes) auxquelles s'ajoutent dix millions de pertes civiles. La Yougoslavie, la Pologne de sa population a disparu) ont également énormément souffert. Les séquelles démographiques furent contrastées : manque de main-d'œuvre masculine (et recours à la main-d'œuvre féminine), mais, dès 1943, la natalité commence à remonter un peu partout en Europe (début du baby-boom). [...]
[...] L'ébranlement de la puissance coloniale La défaite française, la lutte épuisante de la Grande-Bretagne et les conquêtes japonaises dans leur sphère de coprospérité ont modifié le rapport des forces dans les empires coloniaux et ont favorisé les mouvements de libération, comme au Vietnam qui proclame la république démocratique du Vietnam le 02 septembre 1945. L'Europe ne peut plus compter sur ses empires coloniaux pour retrouver sa puissance. La création de l'ONU met en question la légitimité du colonialisme et encourage l'indépendance des colonies. [...]
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