La crise en Argentine est-elle la conséquence des dysfonctionnements des marchés financiers actuels ? En novembre 2001, après deux années de récession, l'Argentine a subi une grave crise financière. Cette dernière a contraint les institutions financières internationales à intervenir afin d'éviter que ce pays ne fasse défaut sur le paiement de sa dette extérieure.
Ce dossier propose d'examiner cette crise à travers un axe bien précis qui est la responsabilité des dysfonctionnements des marchés financiers actuels dans cette crise. Nous verrons donc dans un premier temps le rôle des institutions financières internationales dans la crise argentine, puis nous verrons ensuite dans une seconde partie que d'autres facteurs ont contribué à la « quasi banqueroute » de ce pays.
De plus, il me semble important de mentionner que ce document a été réalisé dans des délais brefs et sur un sujet d'actualité qui continue encore aujourd'hui d'évoluer. Dans un souci de clarté et le sujet portant sur la crise en elle-même, je n'aborderai pas dans ce dossier les mesures mises en place depuis 2001 pour sauver le pays. Ce dossier n'est donc pas exhaustif et a pour objectif de répondre à une problématique bien précise, sans pour autant faire une analyse détaillée et approfondie de la crise en Argentine.
[...] Le sauvetage tardif de l'Argentine a même éveillé les critiques sur la pertinence des précédentes interventions de ces institutions et sur les motivations de ce sauvetage. Ces institutions ont été "accusées" d'avoir été motivées plus par le risque de fuite de capitaux que par le risque social. Ces critiques remettent sur le devant de la scène l'intérêt d'un débat sur le mandat de ces institutions. Mais face à toutes ces accusations, le FMI tente de se défendre Le FMI tente de se défendre. [...]
[...] Ceci a donc évidemment accru le risque de change argentin étant donné la parité fixe qui unit ces deux pays. Le régime de currency board a donc induit une appréciation du taux de change réel qui s'est traduite par une détérioration de la compétitivité-prix des exportations argentines et par une dégradation des comptes extérieurs qui a fait miser les spéculateurs sur l'abandon de l'ancrage peso-dollar et remis en cause la crédibilité du régime de change argentin. L'année 1998 a ainsi marqué le passage d'une période de croissance à une période de récession qui s'est traduite par un taux de croissance négatif de en 1999. [...]
[...] Et, par extension, que proposeront les futurs gouvernements argentins à leurs citoyens avec une telle charge d'endettement à assumer ? On sait que la nouvelle du FMI, Anne Krueger, prône l'établissement d'un système de protection des faillites des Etats similaire à la loi américaine sur les faillites. Elle désire par là limiter le rôle du FMI comme prêteur en dernier ressort et laisser le secteur privé régler le problème de leurs dettes. Mais cette mesure possède un double tranchant : ce système place les débiteurs et les créanciers sur un même pied et permet à l'endetté de décréter un moratoire gelant le remboursement de ses dettes ce qui pourrait aboutir à une procédure d'insolvabilité et à une annulation au moins partielle de la dette argentine. [...]
[...] La crise qui frappe l'Argentine en novembre 2001 va également faire ressurgir un intérêt pour le rôle des institutions financières dans la prévention et la gestion de la crise Le rôle des institutions financières internationales dans la crise en Argentine. Le Rôle des institutions financières internationales dans l'élaboration des plans d'austérité économique et impacts sociaux de ces plans. L'Argentine est qualifiée d'élève modèle par le FMI. Ce pays a mis scrupuleusement en œuvre, depuis plusieurs années, les programmes d'ajustement structurel (PAS) élaborés par les institutions de Bretton Woods en échange de l'attribution de prêts par le FMI. [...]
[...] La dictature mènera à la crise de la dette puis à l'entrée officielle du FMI aux commandes financières du pays. Divers types d'acteurs sont mis en présence : côté argentin, on trouve principalement le président Videla, le ministre de l'économie, Martinez de la Hoz, et le directeur de la banque centrale, Domingo Cavallo On trouve ensuite le FMI, qui octroie un important prêt à l'Argentine dès 1976, apportant par là la garantie aux banques occidentales que le pays est un endroit privilégié pour recycler leurs surplus de pétrodollars. [...]
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