Les rapports entre l'Europe et la région arabe, qui remontent à des temps immémoriaux, ont installé une complémentarité, aux multiples aspects, dont les plus bénéfiques résultent d'un transfert de données à travers les âges. Les penseurs arabes se sont inspirés du savoir grec pour développer des théories léguées au patrimoine universel, contribuant ainsi à amorcer les fondements du progrès. Les liens, devenus indéfectibles, entre les deux mondes, ont également établi les conditions propices à l'expansion des croyances monothéistes. Toutes trois révélées au Proche-Orient, ces religions sont devenues les sources d'idéologies qui entendent, actuellement, régir le monde.
Indépendamment des formidables apports réciproques, des civilisations ont, dans ces régions voisines, atteint des phases d'expansion qui révèlent une symétrie particulière : chaque phase d'expansion d'un côté coïncide quasiment, en face, avec une époque de décadence.
[...] Avant même le démantèlement du mode de production féodal, il serait nécessaire d'élaborer un projet économique porteur. Le système de production démocratique que nous préconisons s'appuierait, précisément, sur la cohésion familiale, tribale et clanique. Ces liens ancestraux, agissant à contre sens du morcellement régional, cimenteraient la démocratie. Ils confèreraient aux populations arabes, après un millénaire de dictats ininterrompus, une réelle aptitude à gérer efficacement leurs sociétés respectives. [...]
[...] Par ailleurs, l'arrivée massive des Arabes en Andalousie affirme la nouvelle identité du Sud espagnol Au Xème siècle, l'expansion des Buyyides iraniens interrompt la confrontation euro-arabe directe. Elle reprendra par l'entremise de puissances turques : les Seldjoukides au XIème et les Ottomans au XVème siècle : - Partis d'Asie centrale, les Seldjoukides dominent la région. En Palestine, ils verrouillent l'accès au Tombeau de Jésus, incitant les puissances chrétiennes d'Europe à mettre en place des expéditions, menées dans le cadre d'une guerre sainte contre l'Infidèle. [...]
[...] Mais ce processus, de nivellement par le progrès, sombre dans l'époque coloniale. Réciproquement, l'histoire arabe génère les conditions propices aux phénomènes sociaux marquants. Outre les savoirs, récupérés durant les Croisades et la Reconquista, l'ensemble des doctrines religieuses actuelles découle des croyances monothéistes révélées au Proche- orient. Les idéologies d'obédiences diverses (islamiste, évangéliste, baptiste, pentecôtistes . ) surpassent les idées culturelles et politiques. Nombre de ces mouvances ont surchargé le contenu idéologique du message religieux initial, certaines allant jusqu'à évoquer une idée de terreur au coeur de l'Occident. [...]
[...] La Chine et la Russie, en concurrentes directes, ne tarderont pas à afficher leurs objectifs. Quant à l'Union européenne, tiraillée entre les puissances qui la composent, elle n'a pas encore pris la mesure des défis qui, à terme, devraient redéfinir les rapports entre les alliés occidentaux eux-mêmes. Depuis des années, les puissances industrielles disposent, largement, des moyens nécessaires au développement d'énergies inépuisables. Mais leur obstination à spéculer sur le combustible fossile, surexploité et géographiquement concentré, risque d'aboutir à une lutte d'envergure au Moyen-Orient. [...]
[...] Il avance dans les Balkans mais échoue dans son siège de Vienne en 1529, choc le plus occidental des affrontements jamais tenus entre des armées chrétiennes et musulmanes. Cette victoire stoppe les Ottomans, au grand soulagement de l'Europe. - La croissance phénoménale de l'Occident contraste avec le déclin économique de l'Orient. A travers l'époque coloniale, le vieux continent se débarrasse de sa perpétuelle rivale arabe. C'est le point culminant d'une symétrie entre les deux parcours : le monde arabe passe sous tutelle directe de l'Europe conquérante. [...]
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