États-Unis, isolationnisme, interventionnisme, traité de Versailles, première puissance économique mondiale, système tayloro-fordiste, krach boursier de Wall Street
Lorsque éclate le conflit en Europe, en 1914, les États-Unis restent à l'écart : ils n'ont aucun intérêt particulier dans le jeu diplomatique qui déchire le Vieux Monde, l'autre hémisphère avec lequel ils ne veulent pas avoir à faire. Toutefois, leur économie profite largement de la guerre : les États-Unis semblent acheminer des armes, du matériel et de la nourriture pour l'Entente, au mépris de leur neutralité affichée. Ces livraisons permettent au pays d'afficher des taux de croissance flatteurs.
[...] La crise de 1929, déclenchée aux États-Unis par le krach boursier de Wall Street, affecte le monde entier, car les investissements américains à l'étranger sont rapatriés et les importations stoppées. C'est ainsi que les États-Unis renforcent leur choix isolationniste et non-interventionniste. Cette crise n'enraye cependant pas l'essor de l'influence culturelle américaine, illustrée par trois prix Nobel de littérature dans les années 1930 et la diffusion internationale de productions destinées à un très large public, tels les films de l'industrie cinématographique naissante, notamment à Hollywood. La fin de l'isolationnisme : la Seconde Guerre mondiale, moment fondateur de la puissance En 1932, Franklin D. [...]
[...] Sans s'engager dans la guerre, les États-Unis prêtent également de l'argent aux belligérants. C'est bien d'ailleurs la raison invoquée par l'Allemagne pour justifier l'attaque contre le paquebot Lusitania, coulé en 1915, avec une centaine d'Américains à bord. En 1917, en réponse aux attaques des sous-marins allemands qui menacent leur commerce, les ÉtatsUnis entrent en guerre aux côtés de l'Entente. Si l'arrivée des troupes américaines sur le front est tardive, elle est toutefois décisive et permet à la France, à l'Empire britannique et à l'Empire russe de remporter la victoire. [...]
[...] En effet, à travers le plan Dawes de 1924 et le plan Young 1 de 1929, les États-Unis tentent de régler la question des Réparations allemandes. Dans le même temps, le pays devient, en partie par l'effet de la guerre mais aussi de son développement interne, la première puissance économique mondiale. Leur rôle financier, matériel puis militaire peut expliquer cette mise en avant sur la scène internationale. La croissance est continue et s'accompagne de l'apparition de la première société de consommation. [...]
[...] Cependant, avec la montée des tensions internationales, Roosevelt prépare son pays à de nouvelles responsabilités. La mise en place de la clause du Cash and Carry (1939) permet aux États-Unis de vendre des armes, à condition que le pays acheteur au comptant vienne lui-même en assurer le transport. En 1940, après la défaite de la France, les États-Unis rétablissent le service militaire obligatoire. Roosevelt, après sa réélection pour un troisième mandat, affirme publiquement que les États-Unis seront l'arsenal des démocraties L'année 1941 est décisive : la loi Prêtbail permet à l'Angleterre de disposer d'un crédit quasiment illimité pour se fournir en armes auprès des États-Unis et la Charte de l'Atlantique, signée avec le Premier ministre Churchill, regroupe une série de principes devant servir au maintien de la paix et de la sécurité internationale. [...]
[...] La proposition la plus novatrice, incluse dans le traité de Versailles du 28 juin 1919 qui règle le sort de l'Allemagne, est la création d'une organisation internationale destinée régler les conflits entre les États : la Société des Nations (SDN). Le retour à l'isolationnisme Au moment de sa création, les États-Unis n'entrent pas à la SDN. Le Congrès américain s'y monstre hostile et refuse de ratifier le traité de Versailles. En effet, l'entrée en guerre avait été vécue et présentée comme une réaction de défense. [...]
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