Synthèse de Géopolitique niveau Licence sur les raisons de l'échec américain en Irak depuis 2003 et les conséquences désastreuses de ce conflit.
[...] Le chaos en Irak lui est aussi favorable puisqu'il affaiblit les Américains et lui permet d'être une puissance régionale incontournable mais il y a aussi le danger d'une propagation. L'Iran alimente le conflit communautaire en fournissant un soutien financier à certains groupes armés. -La Syrie voit dans cette crise un moyen de reconstituer sa capacité d'influence à travers le soutien financier et logistique à l'insurrection sunnite. Elle constitue une zone de repli stratégique et l'enlisement américain en Irak lui est aussi favorable. [...]
[...] Rapidement après le début de la guerre, les espoirs de la population ont été déçus. Rien n'a été fait contre les pillages les jours qui ont suivi la chute du régime : mal vécu par les Irakiens. Depuis le début de l'occupation, les Irakiens sont choqués par les méthodes des soldats américains : fouilles et humiliation, perquisitions brutales. Tout Irakien est un ennemi en puissance et les patrouilles à pied se raréfient tandis que les blindés se multiplient. La coalition s'est coupée de la population. [...]
[...] II La communautarisation du conflit et les différents groupes armés -Composition de la société irakienne : 55% Arabes chiites (surtout à Bagdad) de kurdes sunnites d'Arabes sunnites de minorités chrétiennes. Cf carte Sous l'Irak de Saddam Hussein : sunnites au pouvoir, kurdes et chiites sont exclus du pouvoir politique et opprimés. Les Américains jouent sur ces divisions. A partir de 2003 : les communautés kurdes et chiites se structurent politiquement autour de leur identité ethnique et confessionnelle. L'identité devient alors une dimension majeure du champ politique alors que le pays aurait eu besoin de renforcer son identité nationale. [...]
[...] -Les groupes armés se multiplient après l'invasion. Les Américains les englobent tous sous la même appellation de terroristes et les considèrent comme un tout alors qu'il y a de nombreuses différences. Il y a en effet deux types de conflits parallèles : guerre interne entre groupes armés irakiens et guerre opposant certains des groupes aux forces étrangères. Certains de ces groupes sont internationalistes (combat dans un cadre global), d'autres sont nationalistes (contexte irakien de lutte contre une occupation étrangère). Ces groupes ont une capacité à se fondre dans la population d'où la difficulté de les repérer et ont une logique de conquête territoriale où chaque milice impose sa loi dans sa zone d'influence. [...]
[...] Le rapport Baker-Hamilton publié en 2006 aux Etats-Unis suggère la recherche d'une solution globale en négociant directement avec Damas et Téhéran ainsi que un retrait graduel et la réintégration des anciens baassistes. La Turquie est aussi impliquée avec la question kurde. Le conflit irakien représente un bouleversement régional : émergence d'un Irak dominé par les chiites, consolidation de l'autonomie kurde et présence américaine renforcée au Moyen Orient. Certains craignent la création d'un arc chiite mais celui-ci semble peu probable à cause de la pluralité du chiisme et de l'absence de coordination. [...]
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