Les États-Unis et l'Europe forment deux entités géopolitiques qui présentent des caractères communs ayant trait à leur civilisation, à leurs systèmes économiques, à leurs structures sociales et à leurs régimes politiques. Les étudier de 1900 au début des années 1970 peut s'apparenter à analyser les formes et les ressorts d'un déplacement de l'un vers l'autre du sommet de la hiérarchie de la puissance dans le monde. Car les premiers comme la seconde ont disposé, en leur temps, de la capacité d'imposer aux autres nations leur volonté et de les influencer.
L'Europe est ainsi entendue sans la Russie et une partie de ses marges, dans la mesure où la formation de deux blocs géopolitiques antagonistes après la Seconde Guerre mondiale recrée une césure qui avait été effacée par l'Histoire. Le rapport de filiation et les caractères communs existant entre les États-Unis et le « vieux continent », qui conduisent souvent à qualifier cet ensemble d'Occident, expliquent que se soient tissés entre eux des relations intenses et particulières.
Dès lors, on peut se demander en quoi les ressemblances ou l'opposition entres ces deux aires permettent d'expliquer l'évolution de leurs relations et le déplacement apparent de leurs rapports de force. En outre, dans quelle mesure les deux guerres mondiales ont-elles été l'occasion d'un basculement dans cette évolution ?
[...] Car les premiers comme la seconde ont disposé, en leur temps, de la capacité d'imposer aux autres nations leur volonté et de les influencer. L'Europe est ainsi entendue sans la Russie et une partie de ses marges, dans la mesure où la formation de deux blocs géopolitiques antagonistes après la Seconde Guerre mondiale recrée une césure qui avait été effacée par l'Histoire. Le rapport de filiation et les caractères communs existant entre les États-Unis et le vieux continent qui conduit souvent à qualifier cet ensemble d'Occident, expliquent que se soient tissés entre eux des relations intenses et particulières. [...]
[...] Dès lors, la période des Trente Glorieuses consacre la superpuissance américaine, dans le cadre cependant d'un partenariat protecteur avec une Europe occidentale en pleine croissance. Le cadre de la guerre froide donne l'occasion aux États-Unis d'aider l'Europe occidentale à se reconstruire (plan Marshall), d'organiser militairement la protection du monde libre (OTAN, 1941) tout en soutenant la construction européenne, d'y exporter véritablement le modèle fordiste, d'y diffuser l'American way of life, d'y assurer l'expansion de leurs firmes multinationales (McDonald par exemple) et de maintenir leur gap technologique : la relation peut sembler asymétrique. [...]
[...] Et ce sont eux qui on initié un partenariat stratégique protecteur dont ils sont le leader. Toutefois les Trente glorieuses, puis surtout la crise des années 1970 et le bouleversement de l'ordre géopolitique que constituent l'effondrement du bloc communiste, l'avènement d'une large Union Européenne et la mondialisation, semblent inaugurer une plus grande autonomisation des modèles sociopolitiques dans l'interdépendance, l'américanisation n'empêchant pas, en certains domaines, une lente dérive des continents. Bibliographie proposée Une incertaine alliance [Texte imprimé] : les États-Unis et l'Europe, 1973- 1983 Mélandri, Pierre (1946- . [...]
[...] De 1900 à 1917, en dépit d'un processus d'évolution économique et sociale parallèle, l'Europe apparaît comme un centre dominant alors que les États- Unis s'avèrent comme un concurrent en croissance. Tout d'abord, au début du XXe siècle, l'Europe apparaît comme un pôle dominant dans le monde. Elle s'impose comme la mère des États-Unis. De fait, ce sont les Britanniques qui peuplent avant tout les États-Unis et par extension les Européens, du fait des grandes vagues de migration vers les Amériques au début du siècle. Plus encore, près d'un homme sur est européen ou d'origine européenne en 1914, preuve d'une Europe qui s'impose dans le monde. [...]
[...] Mais si la Première Guerre mondiale contribue au renversement de la hiérarchie de puissance économique au profit des États-Unis, ceux-ci entretiennent une ambiguïté dans leurs relations avec le vieux continent», à laquelle ils ne mettent définitivement fin que pendant le second conflit mondial. C‘est au nom de l'équilibre européen, du libre commerce et du droit des peuples à disposer d'eux même que les États-Unis interviennent de manière décisive dans la Première Guerre mondiale ( printemps 1917, L'Amérique doit donner son sang pour les principes qui l'ont fait naître ( Wilson), dont ils sortent économiquement et politiquement renforcés (victoire de la Triple Entente) tandis que l'Europe meurtrie, divisée et endettée dépend désormais de leurs capitaux et fait appel à certaines de leurs techniques de production ( rationalisation du travail, introduction du taylorisme et du fordisme). [...]
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