États-Unis, Brésil, dynamiques territoriales, mondialisation, maîtrise du territoire, réserves de puissance
Les États-Unis et le Brésil sont séparés par des niveaux de puissance et de développement très différents qui opposent l'hyperpuissance mondiale, la première puissance économique à un pays émergent (6e puissance économique mondiale). Mais ces pays ont en commun, l'histoire d'une conquête pionnière, le défi de maîtriser et valoriser un espace immense, l'importance des façades littorales… Ces pays ont une organisation de l'espace héritée de l'histoire de leur peuplement, de la révolution industrielle pour les États-Unis, de la succession de cycles économiques pour le Brésil. Depuis plusieurs décennies ces territoires sont animés par de nouvelles dynamiques dans le cadre de la mondialisation.
[...] - La Sun Belt est un espace très attractif sur le plan démographique. Depuis les années 70, les courants migratoires se sont inversés et se dirigent du Nord-Est vers la Sun Belt. La croissance de la population est due aux migrations internes mais aussi aux flux migratoires asiatiques et latino américains. La Sun Belt a bénéficié de 70% de la croissance démographique des Etats-Unis depuis les années 60 et représente aujourd'hui 45% de la population des Etats-unis. La Californie avec 32 millions d'habitants est l'Etat le plus peuplé de l'Union. [...]
[...] Aux Etats-Unis et au Brésil, les taux d'urbanisation sont élevés, plus de 80% de la population vivent en ville. Les villes concentrent les fonctions politiques (Brasilia de puis 1960 et Washington, capitales d'Etat), les sièges sociaux des grandes entreprises et des multinationales (New York et São Paulo sont les capitales économiques de leur pays), les fonctions financières (bourses de New York, Chicago et São Paulo) Miami et Rio de Janeiro sont des pôles touristiques de rayonnement mondial. New York, Washington, Chicago, Los Angeles et São Paulo sont à des degrés divers des villes intégrées à l'archipel métropolitain mondial et sont des pôles d'impulsion de la mondialisation. [...]
[...] Des espaces animés par des dynamiques commandées par la mondialisation. A. La dynamique des interfaces maritimes : la littoralisation. Le Brésil ne dispose que d'une longue façade maritime ouverte sur l'Atlantique, mais les Etats-Unis en possèdent plusieurs : la façade Atlantique, la façade du Golfe du Mexique, la façade du Pacifique et la façade lacustre des Grands Lacs. Les interfaces maritimes états-uniennes : - La façade Atlantique des Etats-Unis (porte ouverte sur le monde), est une interface majeure dans la mondialisation. [...]
[...] - Au Brésil, les colons portugais accostent sur la façade Atlantique en 1500. La conquête progressive des territoires : A partir de ces bases côtières, la conquête des territoires a progressé vers l'intérieur, mais à un rythme très différent : - Aux Etats-Unis, la conquête du Far-Ouest, conquête de l'Ouest, est accélérée par la ruée vers l'or (1849), puis l'achèvement du chemin de fer transcontinental (1869) et permet d'atteindre la côte Pacifique à la fin du 19ème siècle. Pour encourager la colonisation, l'Etat distribue des terres aux colons qui reçoivent des parcelles de forme géométrique de 65 hectares, ce qui donne au paysage la forme d'un gigantesque damier à l'ouest des Appalaches (système du Township).La fin de la frontière (colonisation) est fixée officiellement à 1890. [...]
[...] C'est un espace marqué par le poids des contraintes naturelles. A un littoral fertile et urbanisé s'oppose une vaste steppe intérieure semi- aride, le "sertao" ou polygone de la sécheresse touché par des périodes de grand stress hydrique (aridité), les secas. Le Nordeste ne s'est jamais remis du déclin des plantations de canne à sucre tandis que le Sudeste a fondé son essor économique sur le profit tiré de l'exportation du café. - Une périphérie problème. Le Nordeste est la zone brésilienne du sous- développement. [...]
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