Nous serons ainsi amenés, dans la première partie de notre travail à comprendre avec Kant, d'abord ce qui fonde l'Etat à savoir la constitution républicaine, ses relations avec les autres Etats ; un Etat ne peut véritablement enter en concert avec d'autres que s'il peut assurer sa souveraineté. Ensuite, dans la seconde partie, nous verrons comment le vif sentiment d'appartenir à une nation peut aboutir à la négation de l'étranger. Ici, Kant fait intervenir le droit cosmopolitique qui, selon lui, se borne à une hospitalité universelle : l'étranger doit être accueilli et protégé s'il ne pose pas des actes illicites. Le cosmopolitisme étant une réalité dont on ne peut pas faire abstraction, vu même les conditions naturelles qui le favorisent, nous verrons comment la coexistence est-elle possible entre les personnes de races, de cultures et de nations différentes.
[...] Par contre, est-il envisageable de soutenir l'idée d'un républicanisme cosmopolitique qui pourra éviter en même temps un nationalisme sentimental et un mondialisme artificiel pour parvenir à la réalisation d'un internationalisme des Etats-Unis dont les véritables acteurs sont les peuples exerçant leur souveraineté et les citoyens conscient de leur liberté ? En outre, les Etats accepteront-ils, dans leur souveraineté, de se laisser guider par les institutions et les normes établies au niveau international ? Le problème est de rendre plus explicite le rapport entre le républicanisme et le cosmopolitisme. [...]
[...] Par ailleurs, à la question : que fait la Nature en vue de ce dessein moral consistant à réaliser la paix ? La réponse est qu'elle vient au secours de la volonté générale, fondée en raison, mais impuissante dans la pratique, en utilisant les inclinations égoïstes des hommes, de sorte qu'ils soient contraints de se donner une constitution qui garantisse la paix. L'homme n'est pas porté à faire facilement société avec ces semblables, il serait plutôt porté à se retourner sur lui-même pour viser la satisfaction de ses intérêts égocentriques. [...]
[...] En effet, dans la perspective kantienne, il est question d'une mondialisation humaine, respectueuse de la diversité et de la liberté des Etats, ceux-ci devant élaborer des lois internationales dans un esprit de collaboration et d'égalité entre les nations. Il est donc certain qu'en vertu de cette égalité puisse s'établir des relations diplomatiques entre les Etats ainsi qu'une réelle coopération bénéfique pour les différentes paties. Ensuite, au niveau de l'économie, l'on peut procéder à la régularisation des échanges à l'échelle mondiale, puis sur le plan politique, parvenir à l'intégration des nations à l'unité planétaire internationale. [...]
[...] Cette attitude caractérise ce que l'on nomme nationalisme sentimental qui se confond à la xénophobie. La question ici est d'étudier comment concilier le sentiment nationaliste et l'acceptation de l'étranger Du patriotisme au nationalisme La patrie, c'est la nation en tant qu'objet d'amour, principe spirituel et symbole de l'âme d'un peuple. Etymologiquement, la patrie vient du mot latin patria sous entendu terra terre paternelle ; de pater, patris père. La patrie devient alors une personne morale désignant la nation en tant qu'elle se matérialise par le sol de nos ancêtres, la terre de nos pères d'où le patriotisme. [...]
[...] Hobbes, Editions Marcel Rivière et Cie, Paris p E. Kant, op. cit., AK, VIII p Ibid., AK, VIII p En ce sens, Pièrre-Marie DUPUY disait que la souveraineté est consubstantielle à l'Etat. (La souveraineté de l'Etat et le droit des Nations-Unies, in Souveraineté de l'Etat et interventions internationales, Sous dir., Roland Drago, Paris, Editions Dalloz p.31.) Louis-Marie Morfaux, op. cit., p Ibid., p Sur ce point, Kant note dans son texte qu' il ne conviendra pas mal à un peuple, de célébrer, après une guerre, à la suite des actions de grâce pour la paix, un jeûne solennel, pour demander pardon à Dieu du crime que l'Etat vient de commettre et que le genre humain se permet encore toujours de refuser de vivre avec d'autres peuples dans un ordre légal, auquel, jaloux d'une orgueilleuse indépendance, il préfère le moyen barbare de la guerre, sans qu'elle lui procurer ce qu'il veut, la jouissance assurée de ses droits (Kant, op. [...]
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