La crise de l'Etat est devenue, depuis quelques années, un lieu commun. Son rôle est parfois récusé, souvent contesté. Quant aux nations, elles sont, notamment en Europe occidentale, parfois en proie au doute sur leur identité et leur avenir ; d'autres au contraire aspirent à être reconnues comme souveraines et revendiquent leur identité toute neuve. Ainsi comme le remarque R.Rémond, il y aura encore demain des nations de même que les Etats, s'ils voient leur rôle contesté, ne sauraient pour autant disparaître. Aussi s'agit-il moins dans cet exposé de s'interroger sur l'éventuelle disparition de l'Etat-nation que d'envisager l'avenir de la relation entre Etat et nation.
L'Etat-nation, définit à la fois comme l'espace où s'exerce la violence légitime et le territoire unifié autour d'une mémoire commune, se transforme en effet jusqu'à aujourd'hui. Le pouvoir, désormais partagé, ne s'exerce plus à la seule échelle du territoire national. En fonction de cet éloignement les identités s'affirment, se font plus revendicatives.
On s'attachera dans un premier temps à étudier les modalités de la remise en cause de l'Etat-nation pour ensuite montrer en quoi, si la forme de ce dernier à changée, il reste néanmoins présent sous d'autres formes sur la scène internationale.
[...] L'État-Nation voit son rôle remis en cause à l'échelle supranationale - Tout d'abord dans le domaine économique. Depuis la deuxième guerre mondiale un grand nombre de pays se sont ouvert aux échanges en fonction d'une idée de libéralisation qui s'est exprimée à travers le GATT et ses étapes successives. De ce fait les barrières entre les pays se sont estompées et les interactions entre eux sont devenues nombreuses. Il en est résulté une ‘globalisation' de l'économie dans le domaine des finances mais aussi dans ceux du commerce et de l'industrie. [...]
[...] L'Etat Nation aujourd'hui Introduction La crise de l'Etat est devenue, depuis quelques années, un lieu commun. Son rôle est parfois récusé, souvent contesté. Quant aux nations, elles sont, notamment en Europe occidentale, parfois en proie au doute sur leur identité et leur avenir ; d'autres au contraire aspirent à être reconnues comme souveraines et revendiquent leur identité toute neuve. Ainsi comme le remarque R.Rémond, il y aura encore demain des nations de même que les Etats, s'ils voient leur rôle contesté, ne sauraient pour autant disparaître. [...]
[...] Cambridge University Press, Cambridge Série d'articles qui prennent comme base Gellner et sa théorie du Nationalisme mais qui la dépassent dans une analyse convaincante des possibilités d'application de cette théorie en politique contemporaine. [...]
[...] Les exemples de la Somalie et de Haïti sont développés dans l'ouvrage de G.Salamé. Au vu de cette première sous partie il apparaît que l'État-Nation n'a plus les moyens de combiner dans un cadre unique les dimensions politique, culturelle, économique et militaire de la puissance. Puissance et territoire doivent désormais être dissociés, l'espace cesse d'être le critère pertinent pour la définition de l'État-Nation. L'État-Nation voit par ailleurs son rôle remis en cause à l'échelle infranationale Le pouvoir étatique étant à la fois affaibli et dilué, il perd sa prétention à unifier et organiser la nation tout en s'éloignant des citoyens auxquels il s'applique. [...]
[...] - L'Etat, dans cette perspective ne serait plus passif mais actif. On constate par ailleurs la volonté de certains pays de conserver ou de retrouver leurs identités nationales. En réaction à l'intégration régionale croissante, les liens nationaux que l'on croyait voir s'affaiblir de plus en plus ont récemment regagné de l'importance comme base des identités collectives et de la mobilisation politique. En Europe de l'Ouest, ce changement a engendré une prolifération d'acteurs xénophobes et anti-européens et l'affirmation de partis d'extrême droite sur la scène politique. [...]
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