La société interétatique est une société d'État. La doctrine considère que seul l'État est l'acteur particulier de cette société interétatique. Il en est l'élément constitutif et l'élément stabilisateur. L'État, en tant que dépositaire de pouvoirs sur un espace déterminé à travers sa souveraineté, contribue à la stabilisation de cet espace. L'ensemble des États en agissant de la même façon contribue donc à la stabilisation de la société interétatique en interdisant le recours à la violence et en limitant au maximum le recours à la guerre. C'est une des hypothèses centrales de l'étude des règlements intérieurs dans le cadre de la société interétatique. Cette hypothèse est partielle, car si un état ou un ensemble d'états connaissent une instabilité ou bien sont acteurs d'une instabilité par la guerre, ceci va avoir des incidences sur la stabilité de la scène interétatique. Ainsi, l'effondrement ou l'affaissement d'États peut être source d'une instabilité internationale : la Somalie et son contexte géopolitique immédiat, l'ex-Yougoslavie et l'Afghanistan (plus la RDC). L'État est à la fois un élément déstabilisateur, mais aussi déstabilisateur de la scène étatique.
L'État stabilisateur de la scène interétatique : l'État à travers son super géographique est un acteur de répartition de l'espace. L'étude de ces espaces distingue d'ailleurs deux types de territoires : ceux qui sont soumis à l'autorité de l'État sur lesquels s'exercent directement les obligations de l'État et ceux qui sont en dehors de l'autorité des états, mais envers lesquels il existe des règles de comportement des états (Antarctique).
[...] Ces territoires sont soumis à la règle de la libre navigation normalement et la règlent de la non-appropriabilité. Cependant, il y a des territoires totalement exclus de l'appropriation et soumis à un régime international : le pôle Sud dont le statut découle du décret de Washington du 12.1959 qui exclue toute appropriation et exploitation de cet espace. Dans ces espaces maritimes hors de l'autorité des états, la non- appropriabilité, l'absence de propriété ne signifie pas qu'il y a eu un accord ex nihilo, mais il s'agit d'un statut qui est en réalité la résultante de la mise en œuvre d'un certain nombre de principes fondamentaux. [...]
[...] Le premier ayant fait cela est R. Kjellen dans le cadre d'une conférence intitulée les grandes puissances du présent puis un ouvrage portant le même titre a essayé de théoriser des éléments qu'il prend chez Ratzel (1844-1904) considéré comme le fondateur de l'école allemande de géopolitique. L'approche de Ratzel considère l'État comme un être vivant. Il a remis à jour la théorie cycle de naissance, développement et mort des états, mais il pensait que pour survivre, un état doit se nourrir d'un espace appelé espace nourricier et invente un terme pour cet espace : le lebensraum (=espace vital ou espace vital). [...]
[...] L'Etat acteur international La société interétatique est une société d'État. La doctrine considère que seul l'État est l'acteur particulier de cette société interétatique. Il en est l'élément constitutif et l'élément stabilisateur. L'État, en tant que dépositaire de pouvoirs sur un espace déterminé à travers sa souveraineté, contribue à la stabilisation de cet espace. L'ensemble des États en agissant de la même façon contribue donc à la stabilisation de la société interétatique en interdisant le recours à la violence et en limitant au maximum le recours à la guerre. [...]
[...] Il s'agit de deux objectifs : sécurité et prospérité. En terme de sécurité, il s'agit de la première responsabilité d'un état que celle d'assurer la sécurité de son territoire : la difficulté des liaisons stratégiques, le contexte géopolitique immédiat (voisinage) . Ainsi une frontière ouverte c'est-à-dire ne comportant pas un obstacle physique (montagne, fleuve) peut être une voie d'invasion et peut conditionner toute une politique de défense. Les conditions de sécurité vont ensuite s'étendre vers les espaces maritimes soit pour y défendre la liberté de circulation soit pour empêcher la circulation des adversaires ou des ennemis. [...]
[...] Il faut s'interroger sur les usages de cet espace. Contrairement à l'espace maritime, il s'agit uniquement d'usage militaire. Aujourd'hui l'espace joue le rôle stratégique joué il y a un siècle par les capacités à dominer les espaces maritimes. La domination de l'espace extra- atmosphérique a donné lieu à une compétition particulière depuis une cinquantaine d'années. Ce développement va connaître trois phases : une première à partir de 55 strictement militaires, une deuxième mixte à partir de la fin des années 60 avec des usages civils avec des technologies dérivées des usages militaires (satellites par exemple) et enfin à partir des années 80 une phase d'utilisation dite de bouclier (usage militaire défensif : bouclier anti missile). [...]
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