Cette réflexion qui tente de mettre en exergue les interactions qui peuvent découler des termes coopération et immigration se scinde en deux parties: il s'agit en effet de montrer qu'une coopération participative telle qu'elle semble être entreprise (partie I) implique à terme une immigration souhaitable et nécessairement organisée de façon équitable (partie II).
[...] En effet, ceci ne trouble pour l'instant que quelques chercheurs et professeurs démographes (et l'on pourrait d'ailleurs à cette occasion souligner le manque de prise d'initiative du gouvernement actuel), mais force est de constater que les pays européens sont confrontés à des perspectives inquiétantes en ce qui concerne les projections d'évolution de leur niveau de population. A partir de 2015-2020, la population active européenne va, selon Eurostat, chuter de manière très significative. Et en 2050, la décroissance sera de 10% en France, mais surtout de 33% en Italie! [...]
[...] Et ceci sans faux semblants. Tout comme le fait par exemple avec courage Roselyne Bachelot-Narquin lorsqu'elle parle non sans raison "d'une démarche néocolonialiste de grande envergure" visant à "assurer la survie de nos sociétés postindustrielles vieillissantes". Car il est vrai que d'ores et déjà une immigration élitiste s'est mise en place et qu'elle est en train de se substituer à celle des pauvres gens. Et comment ne pas s'interroger à deux fois lorsque Madame Bachelot affirme avec force "qu'après avoir pillé le Tiers Monde de ses matières premières, nous nous apprétons à le piller de ce qui sera la grande source de richesse du troisième millénaire", à savoir l'intelligence. [...]
[...] Pour une coopération participative . Nul ne conteste aujourd'hui la nécessité de continuer à mener avec les nombreux pays concernés des politiques de coopération bien définies. La France doit en effet tenir sa place auprès de pays qui se sont toujours sentis proche d'elle et qui savent bien que la coopération interétatique ainsi que le codéveloppement économique sont une réelle chance qu'ils se doivent de mettre à profit. Pourtant, à l'heure actuelle, la ligne politique française n'est pas de nature à les conforter dans cette idée. [...]
[...] Certes, la politique de codéveloppement menée par le gouvernement Jospin fixe les orientations d'une coopération dont la finalité est de maîtriser les flux migratoires, ce qui semble être une bonne chose. De plus, pour sa mise en oeuvre, ce programme se veut évolutif, participatif, et concerté. Tout repose notamment sur les initiatives et les capacités des partenaires privés, qui contribuent ainsi à la mise en place de cadres de concertation et d'action. Mais la politique entreprise ne semble cependant pas assez ambitieuse. Et il convient également de souligner les contradictions d'une politique de codéveloppement qui reste tributaire d'un compromis dilatoire. [...]
[...] Il s'agit ici de manifester pour les relations entre les organisations à but non lucratif le même volontarisme qu'en matière de promotion du libre échange économique (et ceci tout en veillant à ce que la relation soit réellement multilatérale); * Un assouplissement des démarches administratives pour enfin promouvoir les initiatives d'appui des immigrés et les actions menées dans le pays d'origine. L'objectif devant être de mettre en valeur, au niveau de la conception et de la réalisation, et de développer des projets productifs (et par conséquent de valoriser le rôle véritablement joué par l'individu immigré). * Un développement des méthodes de coopération afin de ne pas tout sacrifier aux "grands projets", mais de permettre également à diverses démarches individuelles d'aboutir. [...]
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