Promouvoir, valeurs, profit d'intérêts, soft power, impérialisme
Notre dossier consiste en une étude de la diplomatie socio-culturelle et notamment de ses enjeux théoriques et conceptuels. Madame Aurélie Filipetti, alors ministre de la culture, a déclaré à Paris lors d'une tribune « Rien de grand ne s'est accompli en France sans culture.
La diplomatie et l'action extérieure n'échappent pas à cette règle »1. Elle nous invite alors à considérer la culture comme partie intégrante d'une forme de diplomatie. Nous nous sommes davantage attardé sur le concept de diplomatie culturelle qui englobe la dimension sociale (« socio-culturelle »). Contrairement aux premiers à priori que l'on pourrait avoir, la diplomatie culturelle telle qu'on l'a connaît aujourd'hui ne serait pas née aux États-Unis mais plutôt en Europe, de par la volonté de garantir certaines aires d'influences. Elle serait surtout importante entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, notamment en France avec les alliances françaises ou encore la création du premier Institut culturel français à
l'étranger (créé en 1907 à Florence).
[...] Le soft power, c'est cette dimension intangible de la puissance»5. La culture est l'une des trois sources du soft power (culture, politique intérieure, politique étrangère). En effet, lorsque la culture et les valeurs d'un pays sont partagées par d'autres il est plus facile pour ce pays d'être apprécié et donc suivi dans les décisions diplomatiques. Joseph Nye prend l'exemple des États-Unis qui bénéficient d'une 4 NYE Joseph, Soft power: the means to success in world politics PublicAffairs, juin 2005, pp. [...]
[...] Aujourd'hui, ces politiques sont plutôt dirigés en direction de l'Europe centrale et l'Asie. En effet, Sidney Tarrow affirme que la diplomatie culturelle ne se résume plus à de simples notions de représentation et de propagande mais revêt des formes stratégiques et normatives qui justifient son importance auprès des politiques publiques et de l'opinion internationale »18. La culture apparaît alors comme un levier stratégique qui permet avant tout aux États d'être présent à l'international et d'avoir une influence. En effet, il ne s'agit pas d'une promotion culturelle simplement pour une promotion culturelle, il y a des objectifs. [...]
[...] Une analyse empirique consciente de sa potentielle charge normative, capacité d'influence du réel et pouvoir de production du réel. Le constructivisme part du postulat que les relations internationales sont avant tout des relations inter-identitaires. Et ces identités ainsi que les intérêts des acteurs, sont mouvantes et évolutives. Elles évoluent notamment via leurs relations discursives (les discours et leurs contacts bilatéraux ou multilatéraux). Ces identités ne sont pas données à priori, mais résultent des interactions sociales entre les acteurs. Les structures sociales et les acteurs se constituent mutuellement par leurs interactions. [...]
[...] Les perceptions, immatérielles et difficilement mesurable par les outils mathématiques, sont au demeurant importantes et essentielle à l'analyse. De plus, les constructivistes ne conçoivent pas les États comme des acteurs unitaires, bien au contraire, ils vont les décortiquer. Ils vont également reconnaître l'existence d'autres acteurs du système international, les États ne sont pas les seuls à agir, ni à l'interne, ni sur la scène internationale29. Par ailleurs, une des méthodes de la diplomatie culturelle peut être de tirer profit de cette multiplicité d'acteurs et de leur caractère protéiforme, afin de contourner par exemple un État et ses institutions officielles, et afin de directement toucher les populations ou les entreprises par exemple. [...]
[...] Le constructivisme et la primauté des idées . p11 Conclusion . p14 Bibliographie . p Notre dossier consiste en une étude de la diplomatie socio-culturelle et notamment de ses enjeux théoriques et conceptuels. Madame Aurélie Filipetti, alors ministre de la culture, a déclaré à Paris lors d'une tribune Rien de grand ne s'est accompli en France sans culture. La diplomatie et l'action extérieure n'échappent pas à cette règle Elle nous invite alors à considérer la culture comme partie intégrante d'une forme de diplomatie. [...]
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