Le sujet « Les enjeux des migrations internationales dans les dynamiques de la mondialisation » porte sur deux réalités particulièrement sensibles dans le monde d'aujourd'hui. Sensibles parce que la mondialisation est un processus qui affecte tous les espaces, toutes les économies, tous les secteurs de la vie des hommes, qu'elle les intègre ou les marginalise, donc elle est perceptible dans les mutations qu'elle induit, sur toutes les géographies : celle des hommes, des paysages, de la production, des flux etc... Elle a engagé le monde dans des systèmes de réseaux qui ont rendu de plus en plus interdépendantes les économies dans un espace-temps de plus en plus contracté. Désormais, elle est en tant que processus polyvalent, le mode opératoire le plus adapté pour comprendre les phénomènes et les dynamiques géo socio-économiques engagés depuis une trentaine d'années.
La même sensibilité s'observe pour la question des migrations internationales, sensibilité accentuée par la variété des types de migrants : travailleurs migrants temporaires, migrants très qualifiés, migrants irréguliers (sans papiers/illégaux), migrants forcés, migrants suite au rapprochement familial, migrants de retour dans son pays d'origine. Dans les pays riches, parce qu'elles sont perceptibles aux échelles les plus fines, l'opinion est quotidiennement interpellée sur la question de l'immigration. Quand on en parle, c'est pour s'en plaindre : tel département est « envahi », ou telle ville « dénaturée » par la présence d'immigrés jugés trop nombreux. Ainsi le thème des migrations internationales se trouve facilement au cœur du débat politique, où elle est souvent instrumentalisée à des fins sécuritaires. Dans les pays pauvres, c'est l'émigration qui est source de questionnement : elle prend une dimension humaine particulière, parce qu'elle s'accompagne de choix aux implications vitales lourdes, d'une question de survie, à l'échelle la plus fine qui soit, celle de l'homme et de son environnement immédiat. S'interroger sur les migrations internationales pose la question des perceptions, des représentations et leurs validations à des échelles variées et par des acteurs très différents (Etats, organisations internationales, individus) et est donc des éléments fondamentaux de l'analyse du phénomène migratoire.
Simon Gildas, à l'occasion des conférences organisées à la Cité des Sciences de Paris en automne 2006 sur le sujets des migrations, s'appuie sur ce qu'il nomme la « fonction miroir » des migrations humaines internationales pour montrer que ce sont elles qui expriment le mieux « à leur manière le mouvement, les mutations, la respiration du monde. (Elles sont) l'un des révélateurs les plus représentatifs de la mondialisation en cours avec ses espoirs, ses inquiétudes, ses contradictions aussi, entre libéralisation et protectionnisme sécuritaire ». En effet, les deux phénomènes, migrations et mondialisation, sont concomitants : les premières vagues de migrations internationales accompagnent la première phase de mondialisation que sont les Grands découvertes. On observe au XIX° siècle et jusqu'en 1914 que les grands vagues migratoires d'Europe vers le continent américain accompagnent l'internationalisation de l'économie dans la deuxième phase de la mondialisation. Ce sont ces vagues migratoires qui ont organisé le monde en donnant l'hégémonie aux pays industrialisés et ce sont elles qui ont façonné les immenses espaces nord américain ou australien. L'identité nationale s'est construite autour de l'immigration et de la valorisation de la diversité. On est alors en droit de s'interroger sur les liens qu'entretiennent aujourd'hui migrations internationales et la troisième phase de la mondialisation, dans laquelle la planète est entrée depuis les années 60/70, sur les enjeux que représentent les migrations internationales dans les dynamiques, dans les forces qui interviennent dans le processus de mondialisation.
[...] et marginalisent des espaces marginalisés à l'écart de migrations internationales et de la mondialisation d. Ce système génère des espaces de transit le plus souvent frontaliers. Les espaces de transit ont pris une importance croissante dans la mondialisation des migrations La naissance de ces espaces de transit vient Les espaces de transit deviennent des lieux où se cristallisent les enjeux humains, géopolitiques et géoéconomiques : la frontière mexicaine, les détroits de Gibraltar, de Sicile, le Maroc e. Les grandes métropoles sont les nœuds d'articulation du système mondial et des lieux de transnationalisation Ce sont les portails de l'immigration (CARROUE) Elles fixent les populations migrantes Les migrants y organisent dans espaces privilégiés 3. [...]
[...] À l'heure actuelle, seuls les Dragons asiatiques ont réussi à renverser le phénomène de fuite des cerveaux grâce à leur niveau de développement et des investissements massifs des États et des entreprises : 70% des jeunes Coréens rentrent dans les 3 ans suivant l'obtention de leur doctorat. Ensuite parce que les réseaux transnationaux pèsent sur les choix politiques des pays d'accueil Le rôle des diasporas est assez ambigu. Les diasporas se préoccupent fortement du destin géopolitique de leur communauté d'origine, montrant par là l'ancrage de leur identité culturelle dans l'État-nation d'où elles ont issues. [...]
[...] Ils accueillent la moitié des migrants internationaux. C'est dans les pays du Golfe Persique que l'on trouve les pourcentages les plus importants du monde : 85% de la population des Émirats arabes unis sont des étrangers ; en France, ce pourcentage n'est que de et 12% pour les États-Unis. Les migrants, et c'est là une grande différence avec la mondialisation précédente, viennent des pays du Sud. L'Asie est la première région de départ, suivie de l'Afrique et la zone Caraïbe et ses bordures orientales (Mexique, Colombie), la Méditerranée orientale. [...]
[...] Ensuite parce que les réseaux transnationaux pèsent sur les choix politiques des pays d'accueil c. Enfin parce que les coopérations transfrontalières sont difficiles ou n'offrent pas de solutions satisfaisantes I . Les migrations internationales renforcent les dynamiques mondiales ? Augmentation extraordinaire des migrations significative de la mondialisation ? Depuis 40 ans, le nombre de migrants est en nette augmentation. Les migrants sont 2,5 fois plus nombreux en 2005 qu'en 1975. Les chiffres de l'ONU donnent pour millions ; pour millions ; pour millions et pour millions soit l'équivalent de la population indonésienne. [...]
[...] Ensuite parce que les flux migratoires confluent de plus en plus vers les grandes métropoles des pôles attractifs, Enfin parce qu'elle concentre les cerveaux La financiarisation de la planète 1. Les migrations s'accompagnent de transferts financiers colossaux Le poids financiers des diasporas La construction d'une identité transnationale 1. Échanges de pratiques, de valeurs, de culture 2. Métropoles cosmopolites 3. Limites II LES MIGRATIONS INERNATIONALES REPONDENT A DES LOGIQUES MONDIALISANTES 1. La mondialisation fournit des instruments facilitant les migrations a. La baisse des coûts de transport b. La puissance du moteur de l'imaginaire est amplifiée par les capacités de diffusion d'images engendrées par la mondialisation 2. [...]
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